Trois morceaux de Swissair pratiquement vendus
Le commissaire provisoire chargé de protéger les intérêts des créanciers de Swissair a trouvé preneur pour trois des sociétés du groupe. Par ailleurs, les banques devront revoir la forme du crédit-relais de 250 millions de francs destiné aux activités aériennes, afin de ne léser ni le personnel, ni les caisses de pension.
«Plusieurs candidats se sont déclarés, la meilleure offre a été sélectionnée, le prix paraît correct et la vente sera finalisée dans les semaines à venir», a déclaré vendredi l’avocat zurichois Karl Wüthrich.
Il s’agit des sociétés GourmetNova (restauration d’aéroport, 463 personnes), Restorama (restauration d’entreprise, 1568 personnes) et Railgourmet (restauration dans les gares, 2626 personnes).
Concernant Swissport (enregistrement des voyageurs et des bagages, 13407 personnes), le commissaire a indiqué que l’acquéreur pressenti fin août, la société d’investissement Candover, ne voulait plus payer le prix convenu, après les attentats du 11 septembre.
A propos de Gategourmet (le gros morceau du groupe, avec ses 29 426 employés) et Nuance (boutiques duty free, 4252 personnes), «des discussions sont en cours», a encore indiqué Me Wüthrich, sans donner davantage de précisions.
Dernière étape avant la faillite
Le commissaire doit rédiger pour début novembre un rapport destiné à la justice, sur l’état de viabilité et les liquidités dont disposent les trois sociétés mises en sursis concordataire, dernière étape avant la faillite.
Il s’agit de la holding Swissair Group (222 personnes), de la société Swissair (transport aérien, 7299 personnes), et de Flightlease (leasing d’avions, 20 personnes).
Le juge devra se prononcer le 5 ou 6 décembre. Il peut soit accorder le sursis pour une période maximale de 24 mois, soit le refuser. Dans ce dernier cas, la liquidation est ouverte.
Les banques doivent revoir leur copie
Par ailleurs, Me Wüthrich a expliqué que l’UBS et le Credit Suisse Group devraient revoir leur copie pour octroyer un crédit-relais de 250 millions de francs aux services aériens de Swissair Group.
Le versement de cet argent pour l’exploitation transitoire de la compagnie pourrait en effet léser des créanciers, dont les collaborateurs et les caisses de pension. En d’autres termes, le fait de payer les salaires doit passer avant celui de faire voler les avions
En conséquence, les deux banques examinent l’octroi de crédits directs aux différentes sociétés dont les activités touchent de près les opérations aériennes.
swissinfo avec les agences
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