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Vers une surveillance centralisée de la place financière

La place bancaire suisse jouit d'une bonne image auprès de la population. Keystone

Pour améliorer l'image du secteur, la chambre du peuple a entériné mercredi la création d'une autorité de contrôle unique sur les banques, les assurances et autres intermédiaires financiers.

En parallèle, un sondage montre que le secteur bancaire jouit toujours d’une excellente image auprès des Suisses.

Acceptée par 119 voix contre 44, l’autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA) regroupera la Commission fédérale des banques, l’Office fédéral des assurances privées et l’Autorité de contrôle en matière de lutte contre le blanchiment d’argent.

But de l’opération: adapter le contrôle à l’évolution d’un secteur toujours plus complexe et le rendre plus efficace. Au final, il en va de la réputation et de la crédibilité de la Suisse, a souligné le député Charles Favre au nom de la commission. Et de rappeler les conséquences «graves», à la fois pour les clients, l’économie et le pays, en cas de défaillance.

La création d’une surveillance intégrée permettra d’avoir davantage de poids en tant qu’interlocuteur sur la scène internationale, a renchéri Hans-Rudolf Merz. Le ministre des Finances n’a d’ailleurs pas manqué de relever que le Fonds monétaire international a récemment salué ce projet.

Indépendance

Pour éviter une politisation, la FINMA doit être indépendante sur le plan institutionnel, opérationnel et financier. Elle ne sera toutefois pas un «électron libre» puisqu’elle restera sous la haute surveillance du gouvernement et lui soumettra ses objectifs stratégiques.

La Chambre basse n’a jusqu’ici que peu retouché le dispositif présenté par le gouvernement. A la veille de la Journée des Femmes, il a cependant introduit une représentation équilibrée des deux sexes dans le conseil d’administration de la FINMA. En revanche, il a refusé de renforcer la transparence et l’information sur les procédures ouvertes comme demandé par le camp rose-vert.

Bonne image

Hasard du calendrier, cette décision de la Chambre basse intervient au moment où un sondage montre que le secteur bancaire jouit d’une bonne image auprès de la population suisse.

Pour 67% des sondés, l’industrie financière constitue le secteur le plus important de l’économie suisse, révèle le sondage publié mercredi et commandé par l’Association suisse des banquiers (ASB). Ces valeurs positives concernent pour la première fois aussi la Suisse romande, qui se montrait jusqu’à présent plutôt critique à ce sujet.

Si le secret bancaire est largement soutenu, les trois quarts des personnes interrogées partent du principe qu’il subira à l’avenir une pression croissante de l’extérieur. La majorité de la population continue cependant à refuser fermement l’idée d’un abandon du secret professionnel du banquier.

Pour 78% des personnes interrogées, le niveau des établissements suisses est au moins égal à celui des concurrents étrangers, et 54% pensent qu’ils sont plus compétitifs. Près d’un quart des personnes pensent en outre que la compétitivité tendra à s’accroître à l’avenir.

Le sondage montre encore que 63% des personnes sont d’avis que les banques apportent une contribution précieuse par le biais de leur soutien aux domaines de la culture et du sport.

swissinfo et les agences

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59% des personnes des 1005 interrogées ont une image positive des établissements financiers suisses.
89% estiment que la place financière suisse jouit d’une bonne réputation professionnelle à l’étranger.
67% jugent le secteur bancaire comme étant le plus important de l’économie suisse.
76% refusent clairement l’idée d’un abandon du secret bancaire.
73% estiment que ce secret bancaire subira à l’avenir une pression croissante de l’extérieur.
Ce sondage a été réalisé en janvier par l’Institut M.I.S. Trend. Marge d’erreur: +/-3,1%.

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