Ford va tester sur route des voitures autonomes en Chine
(Keystone-ATS) Ford et le géant chinois de l’internet Baidu vont réaliser ensemble des tests grandeur nature de véhicules intelligents en Chine, ont annoncé mercredi les deux groupes.
Baidu, à l’origine simple moteur de recherche sur internet dominant très largement le marché chinois, a diversifié ses activités en renforçant sa présence dans les domaines de l’intelligence artificielle, du divertissement via des contenus vidéo mais aussi dans les véhicules autonomes.
Ce partenariat de deux ans, prévoyant la circulation sur route de voitures autonomes, devrait débuter « d’ici la fin de l’année », ont précisé les deux groupes dans un communiqué diffusé sur le site internet du constructeur automobile américain.
Les essais seront réalisés sur des routes prévues à cet effet, d’abord à Pékin mais avec la possibilité de les étendre à d’autres villes du pays, ont ajouté Ford et Baidu.
La Chine, premier marché automobile au monde, connaît une circulation chaotique et des embouteillages chroniques dans ses grandes villes. Mais les autorités comptent sur l’essor des voitures autonomes pour y remédier, avec l’appui des géants de l’internet et des constructeurs automobiles qui multiplient les investissements sur ce créneau stratégique.
En mars dernier, la métropole de Shanghai (24 millions d’habitants) avait accordé à BMW l’autorisation d’effectuer des essais de voitures autonomes, faisant de la marque allemande le premier constructeur automobile étranger à pouvoir tester ce genre de véhicules en Chine.
Les constructeurs rivalisent
Depuis, les grands groupes internationaux rivalisent pour s’imposer à leur tour dans le pays asiatique.
Mercredi, le fonds de capital-risque de Renault-Nissan-Mitsubishi a annoncé avoir contribué à une levée de fonds de la start-up WeRide.ai spécialisée dans les véhicules autonomes.
La start-up chinoise souhaite déployer, par le biais de cette levée de fonds, un parc de 500 véhicules autonomes en 2019 et procéder à des essais de fonctionnement et de commercialisation à Canton (sud) et Anqing (est) « avec des partenaires clés ».
Le montant de l’opération n’a pas été communiqué mais Renault-Nissan-Mitsubishi avait prévu d’investir au total 200 millions de dollars sur l’année 2018 par l’intermédiaire de son fonds technologique.