Frappe de l’armée US en Afghanistan contre un chef djihadiste

Les troupes américaines en Afghanistan ont mené une frappe avec les forces afghanes contre un leader taliban (archives). KEYSTONE/AP U.S. Marine Corps/SGT. JUSTIN UPDEGRAFF sda-ats

(Keystone-ATS) L’armée américaine a mené une frappe visant un chef djihadiste dans la province de Kunar, en Afghanistan. Le lieutenant-colonel Martin O’Donnell a cependant assuré que les Américaines continuaient à « adhérer à un cessez-le-feu » que Kaboul a conclu avec les talibans.

« Je confirme que le mollah Fazlullah, dirigeant des taliban pakistanais, a été tué dans une opération aérienne conjointe dans la zone frontière de Marawera, dans la province de Kunar », a déclaré Mohammad Radmanish, porte-parole du ministère afghan de la Défense. L’opération a eu lieu jeudi vers 09h00 du matin, a-t-il ajouté. Un responsable de la mission de l’OTAN en Afghanistan a également confirmé la mort du chef taliban.

Le porte-parole des forces américaines en Afghanistan, le lieutenant-colonel Martin O’Donnell, a précisé que cette frappe ne remettait pas en cause le cessez-le-feu unilatéral annoncé par le gouvernement de Kaboul et qui est entré en vigueur cette semaine. « Comme convenu, ce cessez-le-feu ne concerne pas les actions antiterroristes américaines », a-t-il souligné.

Récompense de 5 millions

Le département d’Etat américain avait annoncé en mars une récompense de 5 millions de dollars pour aider à localiser ce commandant taliban lié à des attentats sanglants au Pakistan et à la tentative d’attentat à la voiture piégée de Times Square en 2010 à New York. L’homme se serait réfugié en Afghanistan selon des responsables pakistanais.

Selon le département d’Etat, son groupe, également connu sous le nom Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), a « montré une alliance étroite avec Al-Qaïda » et donné une formation sur les explosifs à Faisal Shahzad, qui se préparait à être l’auteur de l’attentat de Times Square. Le groupe avait revendiqué le massacre de plus de 150 personnes en 2014 dans une école de la ville de Peshawar au Pakistan.

Le TTP était aussi responsable de l’attaque en 2012 contre la jeune Malala Yousafzai, devenue depuis un symbole du combat pour l’accès des jeunes filles à l’éducation.