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Gestion de l’IHU de Strasbourg: le président de l’Ircad « serein »

Le Pr Jacques Marescaux se dit "serein", car tout "a déjà été très contrôlé en amont" (archives). Keystone/AFP/FREDERICK FLORIN sda-ats

(Keystone-ATS) Le président de l’Institut de recherche contre les cancers de l’appareil digestif (Ircad) de Strasbourg s’est dit mercredi « serein » après l’ouverture d’une enquête préliminaire, notamment pour prise illégale d’intérêts, sur les flux financiers entre l’Ircad et l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) de Strasbourg.

« Je ne suis pas inquiet, je suis serein, car cela a déjà été très contrôlé en amont », a affirmé à l’AFP le Pr Jacques Marescaux.

Le parquet national financier (PNF) a confirmé vendredi avoir ouvert le 24 août une enquête préliminaire après le signalement reçu en juin du Pr Benoît Gallix, alors directeur général de l’IHU, juste avant d’être démis de ses fonctions. Il portait essentiellement sur les flux financiers entre l’IHU et l’Ircad et également sur un ancien projet d’hébergement de patients, abandonné en 2020.

Le Pr Marescaux, qui a aussi dirigé l’IHU jusqu’en 2020, a indiqué ne pas avoir encore été contacté par le parquet national financier, mais que l’Ircad avait d’emblée transmis des documents sur les relations financières entre le centre de recherche et l’IHU.

« Les relations financières entretenues entre l’IHU et l’Ircad respectent strictement les conventions établies entre ces institutions », a affirmé l’Ircad dans un communiqué. « Récemment, une commission spécifique pilotée par la Direction générale et financière de l’Université de Strasbourg a conclu à une parfaite transparence et conformité des relations financières », est-il ajouté.

« Représaille directe »

Quelques jours après son signalement auprès du PNF en juin, le Pr Gallix avait été démis de ses fonctions par le conseil d’administration de l’IHU, une décision qu’il avait interprétée comme une « mesure de représailles directe ».

Le président du conseil d’administration Philippe Richert avait lui affirmé que cette procédure de licenciement avait été lancée avant. « Les motifs de révocation étaient totalement indépendants de cette saisine, justifiés par des dépenses financières d’argent public non autorisées et faux intellectuel », a insisté l’Ircad.

Spécialisé dans la chirurgie guidée par l’image des pathologies de l’appareil digestif, l’IHU de Strasbourg a été fondé en novembre 2011 à la fois par des acteurs publics, comme l’Université de Strasbourg et les Hôpitaux universitaires de Strasbourg, et des acteurs privés, comme l’Ircad ou la fondation ARC pour la recherche sur le cancer.

En 2023, les six premiers IHU en France, dont celui de Strasbourg, doivent faire l’objet d’une évaluation en vue d’une éventuelle prolongation de leurs financements publics pour la période 2025-2030.

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