Graffitis antisémites sur la maison natale d’Elie Wiesel en Roumanie
(Keystone-ATS) La maison natale du prix Nobel de la paix, Elie Wiesel, à Sighetu Marmatiei (nord) a été taguée de graffitis antisémites. La police roumaine a annoncé samedi avoir ouvert une enquête après cette découverte.
« Une enquête est en cours afin d’identifier les auteurs » de cet acte de vandalisme, a indiqué la porte-parole de la police locale, Florina Metes. Les policiers analyseront notamment les images des caméras de surveillance. Les graffitis écrits dans la nuit de vendredi à samedi ont été rapidement effacés par les autorités locales.
Offense
« Cet acte grotesque représente une attaque contre la mémoire non seulement d’Elie Wiesel mais de toutes les victimes de la Shoah », a déploré l’Institut roumain d’étude de l’Holocauste qui porte le nom de l’ancien survivant et écrivain, décédé en 2016 à New York. « La mémoire d’Elie Wiesel ne mérite pas une telle offense de la part de membres de sa communauté natale », a ajouté la même source.
L’ambassade d’Israël en Roumanie a pour sa part condamné un « acte antisémite sans précédent ». Elle a souhaité que les coupables soient traduits rapidement en justice.
Déporté à 15 ans
Né le 30 septembre 1928 à Sighet, dans une région du nord de la Roumanie qui en 1940 avait été rattachée à la Hongrie, Elie Wiesel fut déporté avec sa famille à l’âge de 15 ans à Auschwitz-Birkenau où sa mère et sa plus jeune soeur ont été assassinées.
Il a été élu membre d’honneur de l’Académie roumaine en 2001. Il avait oeuvré pour que Bucarest reconnaisse son rôle dans l’Holocauste, après des dizaines d’années de déni.