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Hans-Ueli Vogt (UDC/ZH) candidat à la succession d’Ueli Maurer

Professeur de droit privé et commercial à l'Université de Zurich, Hans-Ueli Vogt s'illustre à travers ses qualités d'écoute, de rigueur et d'analyse, estime l'UDC zurichoise. Ces caractéristiques sont plus appropriées pour une fonction exécutive que pour un parlementaire, dit le principal intéressé. KEYSTONE/ENNIO LEANZA sda-ats

(Keystone-ATS) L’ancien conseiller national Hans-Ueli Vogt se lance dans la course à la succession d’Ueli Maurer au Conseil fédéral. L’UDC zurichoise propose la candidature de ce professeur de droit économique qui a siégé à la Chambre du peuple de 2015 à 2021.

« Je souhaite accéder à cette fonction », a déclaré Hans-Ueli Vogt aux médias réunis mercredi à Zurich. Interrogé sur les raisons de son retrait de la politique à la fin de l’an dernier, il a invoqué: « Mon esprit d’analyse et ma manière rigoureuse de travailler correspondent mieux à une fonction exécutive qu’au travail parlementaire dans un parti appartenant à un pôle politique. »

Père de l’initiative « sur les juges étrangers »

Agé de 52 ans, représentant urbain du parti après avoir grandi à la campagne, le professeur de droit privé et commercial vit à Zurich. Il s’est toujours engagé pour les valeurs de liberté et l’indépendance, a salué le président de la section zurichoise de l’UDC Domenik Ledergerber. Le parti souligne aussi sa « capacité d’écoute » et sa nature « conciliante ».

D’un naturel réservé, Hans-Ueli Vogt est le père de l’initiative dite « sur les juges étrangers », rejetée par le peuple en 2018. Ce texte voulait consacrer la primauté du droit constitutionnel helvétique sur le droit international, à l’exception de la torture, du génocide ou de l’esclavage. L’initiative voulait imposer aux autorités d’adapter l’application des traités internationaux contraires à la Constitution et, au besoin, de les dénoncer.

Respectabilité et compétences

Présidente de la commission de recherche des candidatures de l’UDC zurichoise, l’ancienne conseillère d’Etat Rita Fuhrer a souligné la respectabilité dont bénéficie Hans-Ueli Vogt, indiquant qu’il fait partie des spécialistes suisses les plus renommés du droit sur les sociétés anonymes. Il a étudié à Zurich, à St-Gall et à New York, où il dispose d’une patente d’avocat d’affaires.

« Nous attendons du groupe parlementaire de l’UDC aux Chambres fédérales qu’elle propose au parlement la candidature de Hans-Ueli Vogt », a déclaré Rita Fuhrer. « Il est incontournable. »

Son homosexualité, un atout?

Ouvertement gay, Hans-Ueli Vogt n’y voit aucune difficulté à se faire élire au Conseil fédéral. « Mon orientation sexuelle ne joue aucun rôle dans mes fonctions et dans ma candidature. (…) Faire partie d’une minorité fait certainement de moi une personne plus sensible et plus compréhensive. Ce sont ces qualités utiles pour un politicien », a observé le Zurichois.

En outre, la société suisse est tolérante et a beaucoup avancé au sujet des droits de la communauté LGBT, mariage pour tous inclus, a ajouté le professeur. « La plus grande menace dans ce domaine est issue de la migration. Certains cercles culturels ne sont pas tolérants en la matière », a lancé le candidat à la candidature.

Un candidat zurichois, finalement

La section zurichoise de l’UDC dépose la candidature de l’ex-conseiller national à deux jours de l’échéance du délai imposé par l’UDC suisse. Ces dernières semaines, plusieurs de ses papables avaient renoncé à se lancer, dont la conseillère d’Etat Natalie Rickli, candidate à sa réélection en février prochain, ainsi que les conseillers nationaux Gregor Rutz et Thomas Matter.

Avec Hans-Ueli Vogt, l’UDC compte désormais cinq candidats à la candidature. Les quatre autres sont le conseiller national bernois Albert Rösti, le sénateur bernois Werner Salzmann, le conseiller d’Etat zougois Heinz Tännler et la ministre nidwaldienne Michèle Blöchliger.

Thomas Aeschi (UDC/ZG) pas candidat

La liste des désistements de poids lourds du parti s’est aussi allongée mercredi. Souvent évoqué par les médias, le chef du groupe parlementaire aux Chambres fédérales Thomas Aeschi (UDC/ZG) a annoncé aux radios régionales Sunshine et Central qu’il n’était pas candidat.

Son nom s’ajoute notamment à ceux des conseillers nationaux et ministres zurichois et des conseillers nationaux Franz Grüter (LU), Marcel Dettling (SZ), Esther Friedli (SG), Diana Gutjahr (TG), Magdalena Martullo-Blocher (GR), Monika Rüegger (OW) ou encore Andreas Glarner (AG).

Le groupe parlementaire du parti aux Chambres fédérales devrait choisir son ticket le 18 novembre en vue de l’élection à la succession d’Ueli Maurer (UDC), le 7 décembre.

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