Messe et cérémonie pour la garde pontificale
Les 500 ans de la Garde pontificale suisse ont été célébrés dimanche par des messes à Fribourg et à Rome.
A la cathédrale St-Nicolas, le ministre suisse de la défense Samuel Schmid a remercié les gardes de s’acquitter fidèlement de leur devoir. Le pape les a bénis par satellite.
A Fribourg, plus de mille personnes ont participé à la messe précédée d’un défilé de 80 ex-gardes en uniforme. Quelque 500 anciens gardes pontificaux suisses avaient également fait le déplacement.
Avec leur devise, «courage et fidélité», les gardes sont d’excellents représentants de la Suisse à Rome, a déclaré le ministre suisse de la défense. Samuel Schmid a également remercié le pape pour la confiance qu’il accorde à cette garde.
Après la messe, la foule a rejoint l’université en cortège emmené par les gardes pontificaux, les grenadiers fribourgeois et une brochette de personnalités et de membres du clergé. Elle y a poursuivi les célébrations, toujours reliée par satellite avec le Vatican.
Bénis par satellite
Les Fribourgeois ont ainsi pu suivre la bénédiction par le pape d’une formation d’honneur d’une septantaine de gardes sur la place Saint-Pierre lors de la prière de l’Angélus. Benoît XVI les a «remerciés pour leur fidélité à l’Eglise».
Le matin, une messe à la chapelle Sixtine donnait le coup d’envoi dans la capitale italienne à une série de festivités commémorant l’entrée à Rome, le 22 janvier 1506, des 150 premiers gardes pontificaux suisses.
Présidée par le secrétaire d’Etat du Vatican, le cardinal Angelo Sodano, la messe était concélébrée par une quinzaine de hauts prélats, dont le président de la Conférence des évêques suisses Amédée Grab.
Généreux et forts
Les 110 gardes suisses actuellement en activité ont assisté à cette célébration dans leur uniforme de cérémonie de velours rouge, bleu et jaune.
Devant eux, le premier rang était occupé par des commandants de la garde dont les colonels Elmar Maeder et Jean-Daniel Pitteloud. Certaines familles avaient également fait le déplacement et quelques personnes avaient revêtu des tenues traditionnelles suisses.
Engoncés dans leur collerette blanche à soufflets, sous les décors somptueux du plafond de la chapelle Sixtine, les anges gardiens du pape ont écouté cérémonieusement le cardinal italien rendre hommage à leur armée «en ce jour de fête».
Le secrétaire d’Etat du Vatican a rendu hommage à «la longue série de jeunes hommes généreux et forts qui voulaient venir à Rome pour défendre la chaire de Saint Pierre».
Sur les pas des ancêtres
Le 7 avril, un groupe de vétérans partis de Suisse entamera une «marche vers Rome» de quatre semaines sur les chemins empruntés par leurs ancêtres.
Le 6 mai, à l’occasion de la traditionnelle prestation de serment des recrues de l’année, Benoît XVI célébrera lui-même la messe en l’honneur de sa garde personnelle.
swissinfo et les agences
La Garde Suisse Pontificale compte 110 hommes.
Conditions d’admission: être suisse, de sexe masculin, catholique, âgé de 19 à 30 ans, mesurer au minimum 1,74 mètres, avoir effectué son service militaire en Suisse et être au bénéfice d’une maturité ou d’un certificat fédéral de capacité professionnelle.
Les candidats doivent être célibataires au moment du recrutement, mais peuvent se marier par la suite.
Durée minimale de l’engagement: 2 ans.
Salaire: 1800 francs par mois non soumis à l’impôt. Le logement est compris.
– La Garde Suisse Pontificale a été créée le 22 janvier 1506 par le pape Jules II.
– Le 6 mai 1527, 147 gardes suisses sont mort en défendant le pape Clément VII face aux troupes de l’empereur germanique.
– Depuis, l’assermentation des nouveaux gardes a lieu chaque année le 6 mai.
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