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Hommage aux victimes 20 ans après le drame du Tunnel du Mont-Blanc

Le 24 mars 1999, un camion venant de France et transportant farine et margarine, prenait feu à mi-chemin dans le Tunnel du Mont-Blanc entre la France et l'Italie (archives). KEYSTONE/AP/STR sda-ats

(Keystone-ATS) « Le temps peut apaiser, mais rien ne nous autorise à oublier »: les proches des 39 victimes, représentants du tunnel, pompiers et officiels se sont retrouvés dimanche matin à Chamonix. Ils ont commémoré les vingt ans de la catastrophe du Tunnel du Mont-Blanc.

Le 24 mars 1999, « c’était une belle journée de printemps », s’est rappelé André Denis, président de l’Association des familles des victimes. Mais elle est devenue « la journée de la mort et de l’horreur », a ajouté cet homme qui a perdu sa femme, sa fille et son futur gendre dans l’incendie.

Ce jour-là, un camion venant de France et transportant farine et margarine, prenait feu à mi-chemin dans le tunnel long de 11,6 kilomètres entre la France et l’Italie. 53 heures seront nécessaires pour éteindre l’incendie. Et des semaines pour identifier les 39 morts, de neuf nationalités différentes, pour la plupart décédés par asphyxie.

Proche de victimes et président de la Fédération nationale des victimes d’attentats et d’accidents collectifs, Pierre-Étienne Denis a souhaité « remercier les sapeurs-pompiers français et italiens qui se sont comportés ce jour-là de manière héroïque ».

Pouvoirs publics pas « à la hauteur »

La ministre des Transports Élisabeth Borne s’est elle aussi souvenu de ces pompiers, dont elle avait croisé le regard juste après la catastrophe, alors qu’elle travaillait à l’époque comme conseillère du Premier ministre Lionel Jospin. « Il est dans une vie des souvenirs qui restent pour toujours », a lancé Mme Borne, en reconnaissant que les pouvoirs publics n’avaient sans doute pas été « à la hauteur », « en termes d’écoute et d’accompagnement ».

« Il y a eu des fautes, des manquements, de la nonchalance et de l’irresponsabilité », a fustigé pour sa part l’avocat de la plupart des victimes, Me Alain Jakubowicz.

En 2005, seize prévenus – personnes physiques et morales – avaient comparu devant le tribunal correctionnel, dont les sociétés concessionnaires du tunnel, l’ATMB côté français et la SITMB côté italien.

Dernier rassemblement officiel

Jusqu’à 30 mois de prison avaient été prononcés contre les personnes physiques, pour la plupart assortis du sursis. Le chef de la sécurité côté français, le plus lourdement condamné (30 mois, dont 24 avec sursis), avait fait appel de sa condamnation.

La cour d’appel de Chambéry avait confirmé, en 2007, le jugement de première instance à son égard. Elle avait en revanche relaxé le maire de Chamonix à l’époque des faits.

L’association a précisé que cette cérémonie serait le dernier rassemblement officiel.

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