Huit chevaux de l’armée atteints de la gourme près de Berne

Les chevaux malades du Centre de compétences vétérinaire de l'armée ont été isolés du reste du groupe (archives). Keystone/ANTHONY ANEX sda-ats

(Keystone-ATS) Huit équidés du Centre de compétences vétérinaire de l’armée à Schönbühl, près de Berne, sont atteints de la gourme. L’établissement a accueilli il y a une semaine les 93 chevaux présumés maltraités de Hefenhofen (TG), dont les potentiels transmetteurs du virus.

Daniel Reist, porte-parole de l’armée, a confirmé la maladie à l’ats jeudi. Les huit chevaux touchés sont déjà en voie de rétablissement et seuls trois d’entre eux ont encore de la fièvre, a-t-il ajouté.

Il n’est pas sûr que les animaux de la ferme d’Hefenhofen soient bien à l’origine de cette infection. Les autorités thurgoviennes ont assuré dans un communiqué qu’aucun des équidés n’était atteint de la gourme avant son transfert à Berne. Les animaux ont été examinés à plusieurs reprises par des spécialistes, tant à l’époque que depuis leur arrivée au Centre vétérinaire de l’armée.

Des indices montrent que la gourme a pu faire son apparition à la ferme d’Hefenhofen au cours des derniers mois, ont reconnu les autorités cantonales. Cependant, la situation a été maîtrisée et le développement de la maladie empêché. Les chevaux étaient donc tous sains lors de la vente.

Certains animaux, porteurs du virus mais ne présentant aucun symptôme, auraient néanmoins pu échapper au dépistage et propager l’infection dans leur cercle immédiat, selon le communiqué. Il est aussi possible que des chevaux thurgoviens aient directement contaminé des congénères du centre de l’armée, tant selon le porte-parole de l’armée que d’après les autorités cantonales.

Angine du cheval

Autre possibilité, selon Daniel Reist: des visiteurs qui étaient au Centre vétérinaire de l’armée pendant la vente des équidés d’Hefenhofen ont propagé la maladie. D’autres voies de contamination sont également imaginables, a-t-il noté, assurant qu’il ne veut pas désigner de responsable. Et de préciser que la source de l’infection n’est de toute façon plus identifiable avec 100% de certitude.

Il n’y a pas d’obligation d’annoncer la gourme lors du transfert des animaux et les autorités thurgoviennes ont donc agi conformément à la loi, ont-elles encore rappelé. La gourme est aussi appelée angine du cheval. M. Reist l’a d’ailleurs comparée jeudi à une sévère grippe ou une angine chez l’homme. Il s’agit d’une maladie contagieuse des équidés causée par un streptocoque.

Chevaux à l’écart

Les chevaux malades du Centre de compétences vétérinaire de l’armée ont été isolés du reste du groupe, dans une étable réservée, selon le porte-parole. Ils sont encadrés par une équipe de vétérinaires dont les membres doivent changer de vêtements et se désinfecter au moment de sortir.

La gourme touche plus sévèrement les animaux de moins de 5 ans ou de plus de 20 ans. La transmission se fait par contact direct d’un cheval à un autre ou avec du matériel contaminé. Les symptômes se manifestent de deux à six jours après la contamination. Il existe un vaccin préventif.

Le pourcentage de chevaux malades dans une même écurie peut être très élevé (près de 100%), mais la mortalité est faible. Le taux de complication se situe autour de 20%.