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Un homme regarde son téléphone en rêvant à des femmes

Il ne faut pas tout oublier de 2020

L’année 2020 a déjoué tous nos plans. Des vies ont été bouleversées, le temps a ralenti, nos libertés ont été restreintes et de nombreux projets ont dû être remis à des temps plus propices.

Mais dans l’ombre du coronavirus, la vie a tout de même suivi son cours, notre monde a continué à tourner. Je vous invite à oublier la pandémie un instant et à redécouvrir 2020 sous un autre angle. Parcourons ensemble cinq histoires qui ont marqué l’année et qui méritent de ne pas être éclipsées par les confinements et autres mesures sanitaires.

Anne-Camille Vaucher

Après le mariage pour tous, des combats restent à mener

Si les célébrations de nombreuses unions ont dû être annulées ou reportées cette année, les occasions de célébrer l’amour pourraient à l’avenir être plus nombreuses. Sept ans après le début des débats, le Parlement suisse a finalement accepté d’ouvrir le mariage aux couples de même sexe.  

La Suisse fait partie des derniers pays d’Europe occidentale à ne pas autoriser le mariage pour tous. Elle a désormais l’occasion de rattraper son retard. Le projet accepté par le Parlement inclut le don de sperme pour les couples de lesbiennes, la naturalisation facilitée du partenaire et l’adoption conjointe. Pour garantir l’égalité des droits aux personnes LGBTIQ, la Confédération a cependant encore du travail, comme le rappelle mon article sur le sujet.

Keystone / Jean-christophe Bott

Profilage racial, discriminations: en Suisse, un racisme structurel existe aussi

L’année écoulée a également mis en lumière le problème du racisme structurel qui continue à sévir. La mort de George Floyd, Afro-Américain tué par la police lors d’une interpellation à Minneapolis aux États-Unis, a suscité une vague d’indignation qui a aussi atteint la Suisse.

La problématique du racisme en Suisse n’est pas comparable avec la situation qui règne aux États-Unis. Toutefois, les personnes noires subissent également de nombreuses discriminations en terres helvétiques. Celles-ci se manifestent sous diverses formes: profilage racial, discrimination à l’embauche, difficultés à trouver un logement, différence de traitement au niveau social. Graphiques à l’appui, l’article de ma collègue Pauline Turuban montre que la lutte contre le racisme en Suisse n’est pas terminée.

© Keystone / Christian Beutler

Les failles du nouveau système suisse d’asile

Des procédures plus rapides, mais de moins bonne qualité. Le nouveau système d’asile helvétique crée la controverse.  

Entrée en vigueur en mars 2019, la réforme du système d’asile ne fait pas l’unanimité. Des organisations d’aide aux réfugiés et des juristes pointent du doigt des procédures trop rapides, des délais intenables et des problèmes de santé ignorés. Les chiffres sont révélateurs: depuis la mise en œuvre du nouveau système, le nombre de dossiers renvoyés par le Tribunal administratif fédéral (TAF) au Secrétariat d’État aux migrations est passé de 6,5% à 13%. L’enquête de ma collègue Marie Vuilleumier explique pourquoi.

A man making a watch
swissinfo.ch

Comment j’ai créé ma montre suisse en une journée

Alors que la crise du coronavirus porte un coup dur à l’horlogerie suisse, nous vous avons proposé une immersion au cœur de la mécanique bien huilée d’un garde-temps. Une start-up jurassienne offre des cours pour apprendre à assembler sa propre montre et l’emmener avec soi à la fin de la journée.

Se glisser dans la peau d’un horloger le temps d’une journée. C’est l’expérience que propose Initium, qui organise des cours d’initiation à l’horlogerie dans plusieurs ateliers en Suisse. Le mouvement mécanique étant composé d’une centaine de pièces, l’exercice demande doigté et patience, mais le concept séduit. Mon collègue Samuel Jaberg, grand amateur d’horlogerie, a testé pour vous… avec succès.

ESA

Le premier «camion-poubelle de l’espace» sera suisse

Et pour conclure ce tour d’horizon de la production 2020 des journalistes francophones de swissinfo.ch, je vous propose de lever la tête vers le ciel pour découvrir la mission particulière d’une start-up suisse. L’Agence spatiale européenne a alloué 86 millions d’euros à ClearSpace pour faire le ménage dans l’espace.

Près d’un million de fragments de fusées et de satellites gravitent au dessus de nos têtes. Ces déchets peuvent menacer tout objet en orbite et créer des accidents. La société née sur le campus de l’École polytechnique de Lausanne ClearSpace aura pour mission de capturer ces débris spatiaux.  Mon collègue Marc-André Miserez nous explique comment fonctionne ce nettoyage de l’espace.

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