Jacques Dubochet songe sérieusement à créer un institut en Chine
(Keystone-ATS) Le Prix Nobel 2017 de chimie, le Vaudois Jacques Dubochet, pourrait bien créer un institut de biophysique en Chine. Une proposition en ce sens lui a été faite et l’homme semble tenté.
Depuis qu’il s’est vu décerner le Prix Nobel de chimie l’an dernier, le professeur émérite de l’Université de Lausanne confie être très demandé. « Face aux sollicitations sur lesquelles j’aimerais ne serait-ce qu’entrer en matière, j’ai trois fois trop. Donc il faut choisir, dire non », explique le septuagénaire dans une longue interview au Temps publiée samedi.
Reste que certains projets lui tiennent à coeur. « Quand un jeune dyslexique m’envoie une composition sur la dyslexie, je ne peux pas l’envoyer valser », ajoute celui qui avait indiqué dans son curriculum vitae avoir été le premier dyslexique reconnu du canton.
Projet chinois
Et puis il y a la Chine. « J’ai reçu une douzaine de demandes. Refusées. Sauf une à laquelle je vais sans doute donner suite », poursuit celui qui est aussi conseiller communal socialiste à Morges (VD).
« On me propose de créer un institut du Nobel Dubochet de biophysique à Shenzhen, la zone économique spéciale voisine de Hongkong. L’idée: introduire un enseignement ‘biologie et société’ comme celui de l’Université de Lausanne. »
A ce stade, Jacques Dubochet ne sait pas encore comment il contribuerait à cet institut. « Cela tournerait autour de la créativité. J’ai demandé que les historiens et les gens de théâtre soient impliqués », glisse-t-il.
Co-lauréat
Jacques Dubochet s’est vu décerner le prix Nobel de chimie avec Joachim Frank et Richard Henderson. Ils ont été récompensés pour leurs travaux en cryo-microscopie électronique.