Joshua Wong et deux autres militants victorieux en appel à Hong Kong
(Keystone-ATS) Trois figures du mouvement pro démocratie de Hong Kong ont remporté mardi un appel contre leur condamnation à de la prison devant la plus haute juridiction de l’ex-colonie britannique. L’affaire est considérée comme un test de l’indépendance de la justice face à Pékin
Joshua Wong, devenu la figure de « la révolte des parapluies », Nathan Law et Alex Chow avaient été condamnés en août à des peines allant de six à huit mois d’incarcération pour leur rôle dans l’immense mouvement pro démocratie de l’automne 2014.
Cette condamnation faisait suite à un appel du ministère public qui demandait des peines plus lourdes que celles décidées en première instance, en l’occurrence des travaux d’intérêt général et du sursis.
Tous trois avaient été libérés sous caution quelques semaines plus tard le temps de l’examen de leur pourvoi final devant la Cour d’appel, plus haute juridiction hongkongaise.
Le juge Geoffrey Ma a souligné que le trio avait écopé de peines « significativement plus lourdes » que celles rendues en première instance.
Rassemblement « illégal »
Les trois avaient été condamnés pour leur rôle dans un rassemblement jugé illégal le 26 septembre 2014. Les manifestants avaient escaladé des barrières métalliques et étaient entrés dans Civic Square, une place située dans un complexe gouvernemental.
Cette action avait déclenché des manifestations plus importantes; et deux jours plus tard débutait le mouvement pro démocratie de masse, quand la police avait tiré du gaz lacrymogène dans la foule qui s’était protégée à l’aide de parapluies.
Pendant plus de deux mois, des centaines de milliers de Hongkongais avaient paralysé des quartiers entiers de la mégapole pour réclamer l’instauration d’un véritable suffrage universel. Mais Pékin n’avait pas reculé d’un pouce.
Accord sino-britannique
D’après les termes de l’accord sino-britannique sur la rétrocession, Hong Kong jouit de libertés inconnues ailleurs en Chine continentale, en théorie jusqu’en 2047.
Beaucoup ont cependant le sentiment que ces libertés s’érodent et que Pékin est en train de renier cet accord.