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Kiev pas en position de force avant d’éventuelles négociations

Keystone-SDA

L'Ukraine n'est pas aujourd'hui dans la position de force nécessaire avant l'ouverture d'éventuelles négociations de paix avec la Russie, a averti lundi le secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte.

(Keystone-ATS) « L’Ukraine n’en est pas là, parce qu’ils (les Ukrainiens) ne peuvent pas en ce moment négocier depuis une position de force », a déclaré le responsable néerlandais lors d’une intervention devant le Parlement européen à Bruxelles.

Et, a-t-il ajouté, « nous devons faire plus pour s’assurer que, en changeant la trajectoire de ce conflit, ils seront en mesure d’atteindre cette position de force ».

Donner des moyens à Kiev

Mark Rutte insiste depuis son arrivée début octobre à la tête de l’Otan pour donner à l’Ukraine les moyens, notamment militaires, d’être en position de force face à la Russie, dans le cas où des négociations de paix devaient s’ouvrir.

Le président élu américain Donald Trump, qui entre en fonctions lundi prochain, a lui promis pendant sa campagne électorale de mettre un terme à ce conflit entre l’Ukraine et la Russie en moins de 24 heures. Il s’est depuis donné davantage de temps, mais des discussions pourraient néanmoins s’ouvrir rapidement, à la faveur notamment d’une rencontre entre lui et le président russe Vladimir Poutine.

Ce dernier est « ouvert au contact » avec Donald Trump sans conditions préalables, a annoncé vendredi le Kremlin, saluant la volonté du président élu américain de « résoudre les problèmes par le dialogue ».

Dépenser plus pour la défense

M. Rutte a également appelé les Européens à dépenser plus pour leur défense, face à la menace russe, bien au-delà du niveau actuel, y compris en réduisant une « petite fraction » des dépenses sociales en Europe.

Les 32 pays de l’Otan se sont engagés en 2014 à consacrer au moins 2% de leur Produit intérieur brut à leurs dépenses militaires, mais seuls 23 d’entre eux ont atteint cet objectif l’an dernier.

Ou « commencer à apprendre le russe »

Le chef de l’Otan s’est refusé à fixer un nouvel objectif mais a rappelé que le niveau de 2% était « loin d’être suffisant ». « Nous sommes en sécurité maintenant, mais pas dans quatre ou cinq ans », a-t-il averti.

« Donc, si vous ne le faites pas, commencez à apprendre le russe ou partez en Nouvelle-Zélande », a-t-il ironisé devant les eurodéputés.

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