Kim Jong-Un, fils du dirigeant nord-coréen, en visite en Chine
(Keystone-ATS) Kim Jong-Un, fils et successeur probable du président nord-coréen Kim Jong-Il, a entamé vendredi une visite en Chine, a annoncé l’agence sud-coréenne Yonhap. Selon les analystes, cette visite constitue une signe de l’approbation par Pékin du processus de succession.
« Kim Jong-Un est arrivé en Chine tôt ce matin (vendredi) en passant par Tumen. Mais, nous ne savons pas où il se trouve actuellement », a précisé l’agence, citant une source locale dans la ville frontalière chinoise de Tumen, au nord-est de la Chine.
Les mesures de sécurité ont été renforcées autour de la ville de Tumen et du pont franchissant le fleuve du même nom marquant la frontière entre la Chine et la Corée du Nord, selon la même source.
Cette visite que Kim Jong-Un effectue apparemment sans son père, selon un responsable sud-coréen, apparaît, selon les analystes, comme une approbation par Pékin du processus de succession engagé par Pyongyang en faveur de Kim Jong-Un.
Il s’agit du premier déplacement en Chine de Kim Jong-Un depuis son accession en septembre à des postes clés au sein de l’appareil militaire et politique.
Selon la chaîne de télévision YTN, un train spécial censé transporter le dauphin présumé a traversé la frontière vendredi à 08h00 locales (01h00 suisse). Kim Jong-Un était accompagné, selon la chaîne, par son oncle Jang Song-Thaek, qui exerce une grande influence sur le parti communiste nord-coréen et l’armée.
Kim Jong-Un devait se rendre, selon Yonhap, dans les villes de Changchun, Jilin et Tumen. Il pourrait, selon l’agence, rencontrer le vice-président chinois Xi Jinping à Changchun.
Kim Jong-Il diminué physiquement
A seulement 27 ans, le plus jeune fils du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Il a accédé en septembre à de hautes fonctions au sein du régime, devenant membre du Comité central du parti unique au pouvoir et vice-président de sa Commission militaire centrale, avait indiqué l’agence officielle nord-coréenne KCNA.
Agé de 69 ans et apparemment diminué physiquement, son père Kim Jong-Il avait accédé au pouvoir après la mort en 1994 de son père et fondateur du régime, Kim Il-Sung.
« Cette visite en Chine, le principal soutien de la Corée du Nord, contribuera à stabiliser le Nord et à raffermir le processus de succession entre le père et le fils », a estimé Ynag Moo-Jin, professeur à l’Université des études nord-coréennes à Séoul.