L’épidémie de grippe est plus forte qu’en 2011 et 2012
(Keystone-ATS) L’épidémie de grippe s’est largement répandue dans toutes les régions de Suisse et dépasse désormais déjà les pics atteints lors des deux saisons précédentes. En une semaine, le nombre de consultations dues à une affection grippale a grimpé de 285 à 407 cas pour 100’000 habitants.
Le taux de suspicion de grippe a fortement augmenté dans toutes les catégories d’âge, sauf chez les 64 ans et plus. La classe la plus touchée demeure celle des 5-14 ans, avec 674 consultations pour 100’000 habitants, a indiqué mercredi l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).
Toutes les régions enregistrent une activité grippale largement répandue, avec une tendance à la hausse. Les régions du Tessin et des Grisons, ainsi que celles de Berne, Fribourg et Jura, sont les plus concernées, avec chacune une moyenne de 469 consultations pour 100’000 habitants.
Six à huit semaines encore
Depuis maintenant cinq semaines, le taux de suspicion se situe au-dessus du seuil épidémique national, fixé à 69 consultations pour 100’000 habitants. Si les pics 2011-2012 et 2010-2011 sont déjà dépassés, l’épidémie n’atteint pas encore l’intensité des hivers antérieurs.
Une situation qui pourrait changer, car l’épidémie devrait encore durer six à huit semaines, selon les estimations de la présidente de la Commission fédérale des vaccinations Claire-Anne Siegrist.
D’autres virus
De manière générale, même les personnes vaccinées peuvent être touchées. Selon Mme Siegrist, près d’un quart des personnes vaccinées développent la grippe cette année. Celles-ci seraient simplement moins fortement touchée et moins longtemps, a expliqué Daniel Koch, chef de la division des maladies transmissibles à l’OFSP.
La grippe n’est pas le seul virus qui circule en hiver. D’après Mme Siegrist, une personne sur cinq présentant les mêmes symptômes que la grippe a en fait un autre virus, à l’instar du virus respiratoire syncytial (RSV) qui touche surtout les enfants. Ce virus est moins fort que la grippe, mais peut entraîner des maladies respiratoires, selon M. Koch.