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L’affaire CarPostal rebondit à l’assemblée de la BNS

Jean Studer, président du conseil de banque de la BNS, a déclaré que l'organe avait pris des informations auprès de KPMG à la suite de cette affaire. KEYSTONE/PETER KLAUNZER sda-ats

(Keystone-ATS) L’affaire CarPostal a rebondi vendredi à Berne lors de l’assemblée générale de la Banque nationale suisse (BNS). Deux actionnaires ont pointé du doigt l’organe de révision KPMG et demandé de changer de réviseur.

« KPMG a lourdement failli dans la révision des comptes de CarPostal », a déclaré le Genevois Réginald Maître, membre de l’Association des actionnaires actifs positifs (AAA+) de la BNS. Un autre des 26 actionnaires de ce collectif, Gérald Rossellat, a renchéri: « KMPG a agi par incompétence ou est complice, au moins par omission ».

Jean Studer, président du conseil de banque de la BNS, leur a rétorqué que l’organe avait pris des informations auprès de KPMG sur cette affaire. A la suite de quoi, il a estimé qu’il s’agissait d’un problème de subventions dont la révision incombe à l’Office fédéral des transports (OFT) et non à KPMG.

« Cela ne remet donc nullement en question notre collaboration avec KPMG », a déclaré Jean Studer. L’affaire a dévoilé que CarPostal a réalisé des bénéfices dans un domaine subventionné et effectué des transferts illégaux de coûts et de produits du transport.

Proposition refusée

Malgré ces deux interventions, l’élection de KPMG comme organe de révision pour 2018/2019 a été approuvée à 93% des voix représentées. Le collectif AAA+ a aussi proposé à l’assemblée de réviser l’article 47 de loi sur la Banque nationale portant sur l’organe de révision, pour qu’un appel d’offres soit organisé et que plusieurs candidats soient proposés.

Selon Gérard Scheller, actionnaire genevois d’AAA+, KPMG est lié à plusieurs affaires. Il a aussi pointé du doigt les relations entre ce cabinet de conseils et d’audits et les Etats-Unis.

Jean Studer a rappelé que le conseil de banque de la BNS lance régulièrement un appel d’offres et que le mandat des réviseurs est de sept ans maximum. « Il ne serait pas pertinent de changer chaque année », pour des questions d’efficacité notamment, a-t-il ajouté. Cette proposition du collectif AAA+ a été rejetée à 95% des voix représentées.

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