La face nord de l’Eiger ou la conquête de l’invincible
Vue de la Kleine Scheidegg dans l'Oberland bernois sur la Jungfrau et la face nord de l'Eiger, issue d'une série de photographies colorées à la main sur plaques de verre, prises vers 1910.
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Les alpinistes autrichiens Heinrich Harrer, Andreas Heckmair (avec le pic à glace), Ludwig Vörg et Fritz Kasparek, de gauche à droite, après la première ascension réussie de la face nord de l'Eiger.
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L'alpiniste autrichien Heinrich Harrer grimpe lors de l'ascension du 24 juillet 1938.
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Heinrich Harrer mange un sandwich au beurre pendant une pause.
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En 2002, une cordée grimpe la face nord de l'Eiger avec un équipement historique.
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En 2002, Stephan Siegrist, en-haut, et Michal Pitelka escaladent la face nord de l'Eiger avec un équipement historique, sur les traces des premiers alpinistes.
THOMAS ULRICH
Le 24 juillet 1938, à la Kleine Scheidegg près de Grindelwald, les spectateurs observent la première ascension de la face nord de l'Eiger.
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Michal Pitelka lance la corde pour la descente en rappel. Après avoir escaladé à l'ancienne la face nord de l'Eiger en 2002.
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Avec leur équipement historique, Stephan Siegrist et Michal Pitelka gravissent les derniers mètres de la «paroi de la mort».
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Chaussures de montagne, cordes, crochets, mousquetons et autres éléments de l'équipement des premiers alpinistes à gravir la face nord de l'Eiger, en 1938.
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Les alpinistes Andreas Heckmair, à gauche, et Heinrich Harrer, au milieu, traversent Grindelwald le 24 juillet 1938 après leur exploit, en compagnie d'autres alpinistes.
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Heinrich Harrer montre le parcours que les alpinistes ont emprunté le 24 juillet 1938.
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Le 24 juillet 1938, quatre alpinistes se hissèrent sur un sommet, réalisant le rêve de leur vie. Ils avaient escaladé la face nord de l’Eiger dans les Alpes bernoises.
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(Textes: Daniel Rihs/ photos: Keystone)
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Eigernordwand: Die Bezwingung der Unbezwingbaren
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Considérée comme invincible, on l’avait surnommée la «paroi de la mort». Plusieurs cordées avaient échoué les années précédentes et neuf alpinistes avaient perdu la vie dans leur tentative de gravir les 1650 mètres de la face nord de l’Eiger.
Les Autrichiens Fritz Kasparek, Heinrich Harrer et les Allemands Andreas Heckmair et Ludwig Vörg parvinrent finalement a relever le défi. «A moitié gelés, fourbus et écorchés, nous avons enfin atteint le sommet». «La tempête était devenue encore plus violente et soufflait de face (…) Nous sommes redescendus de quelques mètres pour nous serrer la main.» C’est ainsi que l’alpiniste Fritz Kasparek a décrit l’ascension.
Les quatre hommes doivent lutter durant trois jours et trois nuits contre les mauvaises conditions météorologiques. Ils assistent aussi à plusieurs avalanches. Leur victoire tient davantage des aléas du destin que d’une volonté commune, même si la propagande nazie a présenté différemment cet évènement survenu après l’annexion de l’Autriche.
Eloges de Hitler
Qualifiée de «Victoire sur la paroi des titans», cette ascension est célébrée comme le symbole de la détermination et de la force commune des peuples du «Royaume pangermanique». Adolf Hitler va même accueillir personnellement les quatre alpinistes de retour dans le Troisième Reich.
Les habitants de l’Oberland bernois appelaient eux aussi de leurs voeux le succès de l’ascension de la face nord de l’Eiger, mais pour une autre raison, comme le déclarait alors un citoyen de Grindelwald au journal Bund: «Ce bazar de touristes va maintenant enfin s’arrêter».
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