L’OMS veut utiliser de nouveaux médicaments pour Ebola en RDC

(Keystone-ATS) L’Organisation mondiale de la santé (OMS) veut utiliser cinq médicaments contre Ebola en République démocratique du Congo (RDC). Elle s’est dit mardi à Genève « prudemment optimiste » sur le contrôle de l’épidémie, alors qu’aucune explosion des cas n’a été observée.
L’OMS souhaite obtenir l’approbation du gouvernement congolais « dans les prochains jours » pour le recours à ces médicaments, a affirmé devant la presse le directeur des situations d’urgence au sein de l’institution Peter Salama. Ceux-ci ont été validés il y a une dizaine de jours par un groupe de spécialistes.
Deux d’entre eux avaient été testés déjà dans l’ouest de l’Afrique lors de la précédente épidémie d’Ebola. Les trois autres demandent davantage de dispositifs cliniques pour savoir s’ils sont adaptés à la situation en RDC. Ces médicaments supplémentaires devraient protéger la population pour au moins un an.
Selon les derniers chiffres donnés mardi par l’OMS, 25 décès ont été recensés dans ce pays. Au total, 54 cas ont été constatés, dont 35 confirmés. Environ 400 personnes ont été vaccinées. La campagne a été menée « sans difficulté ».
Croix-Rouge congolaise active
Plus de 90% des contacts des personnes affectées à Mbandaka ont été immunisés et aucun n’a refusé d’être pris en charge. La vaccination a aussi débuté à Bikoro et portera dès cette semaine sur Iboko. Au total, plus de 900 contacts ont été identifiés.
De son côté, la Fédération internationale des sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) va étendre son dispositif dans quatre régions pas encore touchées. Dans la zone affectée, 130 volontaires de la Croix-Rouge locale sont déjà actifs, selon le secrétaire général de la FICR Elhadj As Sy.
La situation « difficile » dans les zones affectées exige aussi davantage de personnel, a affirmé le directeur général assistant de l’OMS sur les situations d’urgence, de retour de Mbandaka. Et la préparation des neuf pays de la zone est également encadrée. Une réunion des ministres de la santé a eu lieu et l’OMS et ses partenaires ont visité sept d’entre eux.