La Chine étend l’accès à la Bourse aux particuliers étrangers
(Keystone-ATS) Le régulateur boursier chinois a annoncé qu’il autorisera désormais les particuliers étrangers travaillant en Chine à acheter et vendre des « actions de type A » libellées en yuans — le dernier signe d’ouverture économique en date de la part de Pékin.
La mesure prendra effet le 15 septembre et bénéficiera également aux employés étrangers d’entreprises chinoises cotées qui travaillent hors de Chine, a annoncé mercredi soir la Commission chinoise de régulation des marchés financiers (CSRC) dans un communiqué.
Jusqu’à présent, les étrangers pouvaient acheter des « actions de type B », libellées en devises étrangères et spécifiquement destinées aux investisseurs internationaux. Mais l’accès aux « actions de type A » — qui couvrent davantage d’entreprises — était principalement réservé aux investisseurs étrangers institutionnels agréés.
La Chine avait déjà entrouvert ces dernières années la porte de ses marchés d’actions. Elle avait lancé en 2014 et 2016 deux plateformes connectant les Bourses de Shanghai et Shenzhen à celle de Hong Kong.
Les investisseurs du monde entier pouvaient ainsi acheter plus aisément, via l’ex-colonie britannique, des actions en yuans émises en Chine continentale, et vice versa.
Pékin ambitionne par ailleurs de lancer prochainement une plateforme boursière similaire connectant Shanghai et Londres.
La CSRC a justifié sa nouvelle mesure annoncée mercredi par la volonté « d’approfondir l’ouverture du marché des capitaux, de diversifier les sources d’investissement, d’élargir les canaux d’accès au capital et d’optimiser la structure du marché des capitaux ».
La Chine a accru sa libéralisation économique et financière pour plusieurs raisons: pression de pays étrangers, envie de développer la maturité de ses marchés souvent très volatils, ou encore volonté de promouvoir le profil international de sa monnaie.
Elle a pris plusieurs mesures supplémentaires d’ouverture économique depuis que le président américain Donald Trump a commencé à la presser d’ouvrir plus largement ses marchés.
La guerre commerciale en cours entre la Chine et les Etats-Unis a mis les places boursières chinoises à rude épreuve depuis début 2018. L’indice composite de la Bourse de Shanghai a ainsi atteint ses plus bas niveaux depuis environ deux ans et demi.