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La Chine teste l’atterrisseur qui doit partir pour Mars en 2020

La Chine a procédé à un essai grandeur nature de l'atterrisseur qui doit partir l'an prochain pour un long voyage de sept mois vers la planète Mars. KEYSTONE/AP/ANDY WONG sda-ats

(Keystone-ATS) La Chine a procédé jeudi à un essai grandeur nature de l’atterrisseur qui doit partir l’an prochain pour un long voyage de sept mois vers la planète Mars. Mais la date du décollage, prévu depuis l’île tropicale de Hainan (sud), n’a pas encore été annoncée.

Attaché à des câbles, l’atterrisseur, de la forme d’une araignée géante dotée de quatre pattes, est descendu sur une base proche de Pékin dans des conditions de gravité similaires à celles de la planète rouge. Sous les yeux de journalistes et diplomates étrangers, l’engin a effectué avec succès une manoeuvre « d’évitement d’obstacles » avant de se rapprocher du sol.

Cet essai constitue « une part importante » de la mission martienne, a déclaré Zhang Kejian, directeur de l’Administration spatiale chinoise (CNSA). Il a assuré que le programme, lancé en 2016, se déroulait « sans encombres ». Mais la date du décollage, prévu depuis l’île tropicale de Hainan (sud), n’a pas encore été annoncée.

Si le voyage doit durer sept mois, l’atterrissage ne durera en revanche qu’à peine sept minutes, a déclaré le directeur du programme martien, Zhang Rongqiao. Il s’agira « de la phase la plus délicate de toute la mission », a-t-il souligné.

L’engin qui doit être lancé par une fusée Longue Marche 5, emportera 13 types de charges utiles, dont six véhicules d’exploration (rovers), avait précisé la CNSA en 2017. « Les charges seront utilisées pour collecter des données sur l’environnement, la morphologie, la surface, la structure et l’atmosphère de Mars », avait alors souligné Zhang Rongqiao.

La Chine, devenue deuxième puissance économique mondiale, cherche à rattraper son retard sur les Etats-Unis en matière de conquête spatiale. Elle dépense désormais pour ses programmes spatiaux davantage que la Russie et le Japon. Son budget spatial a été évalué pour 2017 à 8,4 milliards de dollars par l’OCDE. La Chine est devenue en début d’année le premier pays à parvenir à poser une sonde sur la face cachée de la Lune.

Le géant asiatique a par ailleurs prévu d’installer une grande station spatiale opérationnelle en orbite aux alentours de 2022. Elle devrait devenir la seule station à évoluer dans l’espace après la retraite programmée en 2024 de l’ISS – qui associe États-Unis, Russie, Europe, Japon et Canada.

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