La conseillère aux Etats Johanna Gapany défend son vote

(Keystone-ATS) Seule sénatrice à avoir voté contre l’élaboration d’une campagne contre le sexisme, la PLR Johanna Gapany défend son choix. Pour la Fribourgeoise, il faut plutôt « des solutions concrètes ».
« Cette réponse politique n’est pas à la hauteur du problème que constitue le sexisme », explique Johanna Gapany dans une interview publiée samedi dans La Liberté et ses journaux partenaires.
« Avant de financer des campagnes de communication dans la presse, l’Etat et le politique doivent privilégier des solutions concrètes, à commencer par un cadre légal égalitaire », ajoute-t-elle. Et de mentionner un congé parental, un service civil pour tous ainsi qu’un âge de la retraite similaire pour les hommes et les femmes.
Interrogée sur le fait que de nombreuses femmes et féministes qui ont voté pour elle puissent interpréter son vote comme une trahison, Mme Gapany répond que sa campagne était basée « sur la défense de l’égalité au sens large, je n’ai jamais dit que j’étais féministe ».
Et d’ajouter: « penser que parce que je suis une femme je dois dire oui à toute mesure – efficace ou non – visant à lutter contre le sexisme, c’est déjà une forme de discrimination. A croire qu’une femme doit soutenir les propositions de la gauche ».
Le Conseil des Etats a rejeté mercredi par 21 voix contre 20 une motion de la conseillère nationale Regula Rytz (Verts/BE) qui demandait que le Conseil fédéral mène une campagne de grande envergure contre le sexisme.