La Gambie veut attirer les technologies suisses
(Keystone-ATS) Le gouvernement du nouveau président gambien Adama Barrow souhaite attirer les technologies suisses pour développer son économie. Il reste prudent mais juge une croissance de 7% possible cette année, a expliqué à l’ats sa ministre du commerce.
Selon ses projections, la Gambie a besoin de plus de 90 milliards de dollars (environ 87 milliards de francs) pour redémarrer son économie après « 22 ans de dictature », a déclaré Isatou Touray dans un entretien en marge de la session « Aide pour le commerce » à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à Genève. En janvier dernier, le gouvernement avait hérité d’une situation où le pays n’avait « quasiment plus que deux mois » avant la faillite.
La Gambie doit désormais trouver des « moyens d’améliorer son économie parce que les coffres sont vides ». Elle dialogue avec l’ONU, d’autres acteurs internationaux, les donateurs et le secteur privé pour recevoir un soutien financier et politique. Mme Touray a multiplié les rencontres à Genève lors de la réunion à l’OMC dès mardi et jusqu’à mercredi.
Elle souhaite une « discussion constructive » avec la Suisse pour voir comment Berne pourrait aider l’économie gambienne. Et notamment pouvoir importer les « technologies » et s’inspirer de la bonne gouvernance et de la spécialité financière suisses.
Accord ratifié par la Gambie
Sur la scène internationale aussi, la Gambie rejoint les instruments qui doivent permettre d’augmenter le volume de ses exportations. Sa vice-présidente Aja Fatoumata Jallow Tambajang a notamment présenté mardi à Genève la ratification par son pays de l’Accord sur la facilitation du commerce (TFA) à l’OMC.
Le gouvernement a adopté un plan national de développement pour 2017-2021. « Nous devons être réalistes », souligne Mme Toray qui précise toutefois qu’une croissance de 7% semble possible, en augmentation.
Soutenu par le Centre de commercial international (ITC), le pays veut valoriser son agriculture, son tourisme, sa pêche, ses matières premières, les investissements dans le secteur énergétique ou encore l’autonomie des petits entrepreneurs. Il souhaite aussi renforcer la valeur ajoutée sur les chaînes de production ou encore ses capacités en terme de commerce électronique.