La révolution numérique va transformer l’école genevoise
(Keystone-ATS) L’école genevoise ne compte pas rester à la traîne de la révolution numérique. Elle promet d’investir des moyens conséquents pour permettre aux élèves de s’adapter à une société digitalisée en perpétuelle mutation et devenir ainsi les citoyens avisés de demain.
Le numérique bouleverse la façon d’apprendre mais aussi la façon d’enseigner, a fait savoir mardi la conseillère d’Etat Anne Emery-Torracinta. Une grande réflexion a été menée au sein du département de l’instruction publique, de la formation et de la jeunesse (DIP) pour voir comment prendre au mieux ce virage.
Bases du codage
Il ne s’agira pas d’abandonner le papier et les crayons, a cependant souligné d’emblée la magistrate. Les nouveaux outils ne seront utilisés que s’ils apportent une plus-value pédagogique. Les élèves seront aussi formés aux fondements du numérique, et non plus seulement à l’utilisation de logiciels de bureau.
Les bases du codage, par exemple, seront enseignées dès le plus jeune âge en développant la logique. Toutes les filières seront concernées. Au cycle, des aménagements seront effectués afin de faire plus de place à la science informatique. Au collège, l’enseignement de l’informatique sera renforcé dès la rentrée 2020.
Acquisition de milliers de tablettes
A plus brève échéance, le tournant numérique se traduit par deux projets de loi du DIP. L’un demande l’ouverture d’un crédit de 11 millions de francs pour équiper les écoles primaires de 17’000 tablettes. L’autre, portant sur une même somme, vise à doter les établissements du secondaire d’un réseau sans fil et de tablettes.
Le corps enseignant va aussi devoir s’adapter. Le numérique modifie le rôle des maîtresses et des maîtres de classes, qui ne sont plus les seuls détenteurs du savoir. A l’avenir, leur travail consistera plus à une fonction de médiateur. Des formations continuent leur seront proposées pour leur permettre de rester à la page.