La SSR plonge dans le rouge à cause de sa caisse de pension

(Keystone-ATS) La Société suisse de radiodiffusion (SSR) est passée dans les chiffres rouges en 2012, à cause d’effets imputables à sa caisse de pensions. L’entreprise a en particulier provisionné plus de 150 millions de francs pour l’abaissement du taux d’intérêt technique de 4% à 3,25%.

Sans ce montant, la SSR n’aurait pas enregistré de perte en 2012, assure son directeur général Roger de Weck dans une interview à la « SonntagsZeitung ». La SSR veut intégrer durablement sa caisse de pensions coûte que coûte, ajoute-t-il.

« Enorme tâche »

L’abaissement du taux d’intérêt technique implique que soit mis à disposition davantage de capital pour couvrir les prestations de prévoyance. La SSR prévoit de passer du système de la primauté des prestations à celui de la primauté des cotisations. Pour le premier, les prestations dépendent du salaire assuré et pour le second, du capital effectivement épargné.

Les assurés de la société devront être consultés à ce sujet. La SSR a finalement prévu de réaliser « cette énorme tâche » un an plus tôt que prévu – et avec ses propres moyens. Contrairement à d’autres entreprises de service public, sa caisse de pensions n’a jamais été recapitalisée par la Confédération, souligne M. de Weck.

Publicité: rentrées plus faibles

La SSR publiera les chiffres de son bilan 2012 le 8 avril. Selon son directeur général, l’entreprise doit essuyer « des pertes sensibles » après deux ans de boom au niveau de ses rentrées en matière de publicité. La société s’y attendait et les coûts sont maîtrisés, selon Roger de Weck.

Le parc immobilier a besoin d’être assaini et radio et TV seront réunis dans les mêmes locaux où ce rapprochement est possible. La rubrique culturelle alémanique sera désormais stationnée à Bâle. A Lugano, la radio déménagera dans les locaux de la télévision. A Zurich, la cellule radio rejoindra à moyen terme la TV au Leutschenbach. Les projets informatiques seront par ailleurs plus sévèrement sélectionnés.