La Suisse pas touchée par la fermeture des frontières françaises
(Keystone-ATS) Les frontières françaises sont fermées depuis dimanche avec les pays hors Union européenne, « sauf motif impérieux ». La Suisse n’est toutefois pas concernée par cette décision.
La Confédération fait partie de l’espace européen, a indiqué samedi le secrétaire d’Etat aux affaires européennes Clément Beaune. C’est aussi le cas d’Andorre, de l’Islande, du Liechtenstein, de Monaco, de la Norvège, de Saint-Marin et du Vatican, mais pas de la Grande-Bretagne, a-t-il précisé.
Le décret d’application a été publié dimanche au Journal Officiel. Comme les citoyens de l’UE, les Suisses doivent donc présenter un test PCR négatif, qui ne doit pas être plus vieux que 72 heures, quel que soit le mode de transport utilisé pour entrer dans l’Hexagone.
Exceptions pour les frontaliers
Des exceptions sont prévues pour les transporteurs routiers et les travailleurs frontaliers. Elles s’appliquent aussi aux « résidents de bassins de vie frontaliers » pour les déplacements de moins de 24 heures dans un rayon de 30 km autour de leur domicile, a précisé dimanche M. Beaune.
Les personnes souhaitant bénéficier de l’une de ces exceptions doivent se munir d’un document leur permettant de justifier du motif de leur déplacement. Pour les pays hors-UE, les frontières françaises seront fermées dès dimanche, sauf « motif impérieux » d’ordre personnel ou familial, de santé ou professionnel.
Eviter un reconfinement
Le premier ministre Jean Castex avait annoncé ces mesures vendredi soir. Il avait aussi décidé de fermer dès ce dimanche les centres commerciaux non-alimentaires de plus de 20’000 m2 et de renforcer les jauges de fréquentation dans toutes les grandes surfaces.
Le chef du gouvernement a également annoncé un renforcement des contrôles du couvre-feu de 18h00, des fêtes clandestines et de l' »ouverture illégale » des restaurants. Avec ce nouveau tour de vis sanitaire, le gouvernement espère freiner la propagation de l’épidémie de Covid-19 et ainsi éviter un nouveau confinement.
« L’idée, c’est de gagner du temps, de limiter la casse », a déclaré le ministre de la santé Olivier Véran au Journal du dimanche. « La légère décélération des contaminations peut nous permettre d’observer, durant quelques jours, ce qu’il va se passer », a-t-il ajouté, cité par l’AFP.
Par ailleurs, « les traces de virus dans les eaux usées, signal indirect, baissent en Île-de-France. Plusieurs semaines après sa généralisation, ça peut signifier que l’effet maximal du couvre-feu se fait sentir ».