Le Bâlois Beat Jans est élu au Conseil fédéral
(Keystone-ATS) Le conseiller d’Etat bâlois Beat Jans remplacera Alain Berset au Conseil fédéral. Le socialiste a obtenu mercredi au troisième tour 134 voix sur 245 bulletins valables. Les Vert-e-s ont eux échoués à ravir le siège du PLR Ignazio Cassis.
Beat Jans était donné par de nombreux observateurs comme le favori de cette élection. Au troisième tour, la majorité absolue était fixée à 123 voix. Son concurrent, le conseiller national grison Jon Pult, n’a jamais dépassé les 54 voix.
Le sénateur socialiste zurichois Daniel Jositsch n’était lui pas sur le ticket officiel. Cela ne l’a pas empêché de recevoir de nombreuses voix à chaque tour de scrutin, 68 encore au dernier tour. Il n’est pas monté à la tribune personnellement pour faire de déclaration.
Immédiatement après le premier tour, la co-présidente du groupe socialiste Samira Marti (BL) avait appelé les parlementaires à respecter le ticket officiel, soit Beat Jans et Jon Pult, comme les groupes l’avaient promis avant l’élection.
Le député Gerhard Andrey (Vert-e-s/FR) a lui reçu des voix lors des deux premiers tours de la succession Berset, puis a été écarté selon la règle en vigueur pour le troisième tour.
Cassis, sans surprise
L’écologiste s’était auparavant attaqué au siège PLR d’Ignazio Cassis. Mais les Vert-e-s n’ont eu aucune chance. Gerhard Andrey n’a obtenu que 59 voix. C’est moins que le score obtenu en 2019 par l’ancienne présidente des Vert-e-s, Regula Rytz, lors de leur première tentative d’obtenir un siège au Conseil fédéral (82 voix).
Ignazio Cassis s’en est bien sorti, avec 167 voix. La réélection du Tessinois n’est pas une surprise. Seuls les socialistes et le PVL avaient auditionné Gerhard Andrey (Vert-e-s/FR). Les deux groupes avaient indiqué que certains de leurs membres voteraient pour ce dernier.
Cette candidature n’avait aucune chance et un soutien socialiste officiel aurait été trop risqué pour la succession d’Alain Berset, a indiqué le co-président du groupe Samuel Bendahan (PS/VD). Une position qui a visiblement laissé des traces chez les Vert-e-s, certains parlant de déception, voire de « trahison » de l’allié socialiste.
Parmelin, le mieux élu
Les cinq autres conseillers fédéraux en place ont été réélus sans suspense par l’Assemblée fédérale. Le deuxième siège du PLR a toutefois également été attaqué par les Vert-e-s. Karin Keller-Sutter a obtenu 176 voix. Au total, 69 voix ne sont pas allées à la St-Galloise.
Le score du dernier élu UDC, Albert Rösti, est à peine plus élevé. Il a obtenu 189 voix. Egalement élue en 2022, la socialiste Elisabeth Baume-Schneider a fait le moins bon résultat de la matinée. Elle a obtenu 151 voix. Vingt-trois bulletins portaient le nom de Gerhard Andrey et quinze celui d’Eva Herzog (PS/BS), candidate malheureuse l’année passée.
Le meilleur score a été obtenu par l’UDC Guy Parmelin (215 voix). Viola Amherd a obtenu le deuxième meilleur score avec 201 voix. La centriste, qui doit être élue Présidente de la Confédération au début de l’après-midi, doit faire face à des problèmes de personnel au sein de son département. L’affaires des chars Léopard 1 et de Ruag la place également dans une situation délicate.