Le CERN remet en marche son accélérateur de particules
(Keystone-ATS) Le CERN a indiqué, vendredi, que son grand collisionneur de hadrons (LHC) est à nouveau opérationnel. L’accélérateur de particules le plus puissant au monde a fait l’objet, pendant plus de trois ans, de travaux de maintenance et d’amélioration.
Vendredi, peu après midi, deux faisceaux de protons ont été projetés dans l’anneau de 27 km de circonférence. Le nouveau calibrage de cette formidable machine à décortiquer la matière va permettre aux physiciens de produire, d’ici à quelques mois, des collisions de particules à des énergies encore jamais atteintes.
Dans son communiqué, le CERN (Organisation européenne pour la physique des particules) parle de chocs s’élevant à 13,6 TeV (téraélectronvolt). Le grand accélérateur fournira également à la communauté scientifique un nombre beaucoup plus élevé de données grâce à des collisions plus fréquentes.
Montée en puissance progressive
La montée en puissance du LHC se fera progressivement. Les collisions de haute intensité et de haute énergie ne seront pas enregistrées avant quelques mois, relève Rhodri Jones, le responsable du département des faisceaux du laboratoire, cité dans le communiqué.
Le nombre sans précédent de collisions permettra aux équipes internationales de physiciens d’étudier dans les moindres détails le boson de Higgs, cette particule prédite par la théorie, dont l’existence réelle a longtemps échappé aux scientifiques et qui est finalement apparue au grand jour, en 2012, grâce au LHC.
Les physiciens pourront aussi soumettre le modèle standard de la physique des particules et ses diverses extensions aux tests les plus rigoureux jamais réalisés. D’autres expériences viseront aussi à explorer le monde de l’antimatière et à améliorer les connaissances sur les rayons cosmiques et le plasma originel.