Le Conseil fédéral n’est pas un espace bien-être, dit le chancelier
(Keystone-ATS) Les discussions du Conseil fédéral sont plus ciblées sur les faits qu’auparavant, mais gouverner n’est pas une cure de santé pour autant, indique le chancelier fédéral Walter Thurnherr. Il réfute l’impression selon laquelle les ministres ne veulent pas se froisser.
« Les débats peuvent être très durs sur le fond. Mais ils ne sont pas blessants », explique Walter Thurnherr dans un entretien publié lundi par les journaux alémaniques Tages Anzeiger et Der Bund. Il est faux de dire que les conseillers fédéraux et leur entourage sont devenus « plus gentils », soutient-il. « En quelque sorte, on en vient davantage au fait ».
Selon Walter Turnherr, il y a toujours autant de co-rapports, soit entre dix et vingt par séances. Ceux-ci servent aux membres du Conseil fédéral à s’exprimer sur les affaires de leurs collègues. « Ils sont tout au plus rédigés plus sobrement ou avec davantage de réserve qu’ils ne l’étaient parfois auparavant », note-t-il. C’est lui qui prépare les séances en sa qualité de chancelier.
Walter Thurnherr a travaillé comme secrétaire général dans trois départements, le dernier étant celui de Doris Leuthard, avant d’être élu au poste de chancelier de la Confédération au début de cette année. Six mois après son entrée en fonction, il esquisse ses projets pour l’administration.
Il souhaite donner un rôle plus important à la chancellerie et notamment au service qui s’occupe de la planification de la législation pour détecter de façon précoce les nouvelles tendances. « Nous allons collaborer plus étroitement avec des experts externes, des scientifiques, et la société civile », explique-t-il.