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Le dépassement des vélos doit être estimé au cas par cas

Le Conseil fédéral ne souhaite pas instaurer de distance minimale pour dépasser les vélos (archives). KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER sda-ats

(Keystone-ATS) La Suisse ne devrait pas imposer une distance minimale aux automobilistes pour dépasser un vélo. Le Conseil fédéral préfère miser sur le marquage des bandes cyclables. Celles-ci pourraient être ouvertes aux gyropodes et autres trottinettes motorisées.

Un accident de vélo sur dix se produit lors d’une manoeuvre de dépassement de la part d’un autre véhicule, souligne le conseiller national Matthias Aebischer (PS/BE) dans une interpellation.

Certains pays comme le Portugal, la France et l’Espagne ont défini dans la loi une distance minimale de dépassement, qui varie entre 1 et 1,5 m. D’autres étudient une telle mesure. Les infractions font l’objet d’une amende, note le socialiste.

Dans sa réponse publiée jeudi, le gouvernement estime que la règle actuelle est suffisante: celui qui dépasse doit avoir particulièrement égard aux autres usagers de la route. La jurisprudence du Tribunal fédéral ne définit pas de distance minimale.

Le respect de celle-ci serait difficile à contrôler, estime le Conseil fédéral. La distance adéquate doit être appréciée au cas par cas en tenant compte des circonstances concrètes. Comme mesure de sensibilisation, le gouvernement mise sur la marquage visuel de la largeur minimale des bandes cyclables.

Trottinettes

La Confédération songe par ailleurs à mettre en consultation un projet autorisant certains engins électriques assimilés à des véhicules et qui remplissent les exigences techniques posées aux cyclomoteurs (comme certains gyropodes et trottinettes motorisés) à circuler sur les aires cyclables.

Pas question en revanche de leur permettre de rouler sur les aires réservées aux piétons, pour des raisons de sécurité. La chaussée n’est également pas l’endroit idéal pour de tels engins, qui ne s’intègrent pas aisément dans le trafic en raison de leur vitesse et de leur stabilité.

Le gouvernement a avancé cette piste dans sa réponse à un postulat de Thierry Burkart (PLR/AG) qui souhaite des solutions pour faciliter ce type de mobilité douce. Les trottinettes et monoroues ont l’avantage de pouvoir être transportés sans trop d’encombres.

Contrairement au vélo. Dans nombreux endroits, il n’est pas si aisé de passer des transports publics à la bicyclette: de véritables possibilités de garer les vélos n’existent qu’aux endroits où les transports publics sont concentrés, souligne l’Argovien.

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