Le MBAC questionne l’évolution des paysages jurassiens

(Keystone-ATS) Le Musée des beaux-arts de La Chaux-de-Fonds (MBAC) questionne l’évolution des paysages jurassiens, en lien avec les enjeux écologiques, avec sa nouvelle exposition « Temps de Mars » qui commence dimanche et se termine le 9 juin. Des peintures historiques de paysages appartenant à sa collection, des œuvres paysagères récentes d’artistes suisses ou originaires du territoire jurassien, ainsi que des images d’illustrations spatiales vont dialoguer.

« Cette exposition collective pensée par la commissaire indépendante Jill Gasparina, vise, en juxtaposant les points de vue terrestres et extraterrestres, à élargir notre compréhension des enjeux écologiques à l’échelle du paysage et à questionner les transformations à venir de l’habitabilité de notre planète », a indiqué jeudi le musée.

L’exposition met en évidence l’importance du devenir de la région jurassienne, alors que La Chaux-de-Fonds commence à se remettre de la tempête destructrice du 24 juillet 2023. Le vernissage aura lieu samedi à 17h00.

« Temps de Mars » emprunte son titre à une œuvre de Charles L’Eplattenier datée de 1907. Représentant un sommet jurassien, où la fonte des neiges semble avoir tout juste commencé, sous un ciel tourmenté, ce paysage est le point de départ d’une réflexion sur les liens entre arts visuels et changement climatique.

Avec son titre à double sens, il associe le printemps à la planète Mars, où toute vie semble avoir disparu, tout en engageant le public à la projection dans des temps autres: longs, anciens ou futurs. Construite sur la confrontation entre un ensemble d’œuvres historiques de la collection du musée et un corpus de pièces contemporaines, l’exposition explore le devenir alien des paysages de montagne, spécialement jurassiens, ainsi que sa faune et sa flore.

« S’intéresser à la peinture de paysage permet de mesurer l’évolution des modes de représentation, mais aussi celle de l’habitabilité des espaces que les artistes se sont donné historiquement pour tâche de représenter. L’art devient ici porteur de témoignages sur les conditions climatiques et paysagères passées », a précisé le musée.

Les œuvres de Caroline Bachmann, Rémy Bender, Cindy Coutant, Bertrand Dezoteux, Andreas Dobler, Florent Dubois, Mathis Gasser, Thomas Huber, Pauline Julier, Kunsthaus Neverländ, Lang/Baumann, Lou Masduraud, Nelly Monnier, Adrian Morris, Yoan Mudry, Denis Savary, Ambroise Tièche, Nicolas Ponce, Jean-Xavier Renaud et René Zäch vont dialoguer avec la collection du musée.