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Le nouveau Cinématographe ouvre ses portes à Lausanne

(Keystone-ATS) Le Cinématographe entame sa nouvelle vie à Lausanne. L’équipe en charge de la salle, jusqu’ici exploitée par la Cinémathèque, a dévoilé lundi les premiers films à l’affiche et son envie de partager “un cinéma de qualité” avec “tous les publics”.

C’est un quatuor féminin (Faye Corthésy, Gysèle Giannuzzi, Alice Riva et Meli Boss), retenu après un appel à projets de la Ville de Lausanne, qui gère désormais le Cinématographe. La nouvelle équipe a lancé certains travaux, notamment pour mettre à niveau la cabine de projection ou créer une nouvelle buvette. Elle n’a toutefois pas touché à la salle elle-même, toujours dotée de 102 places.

L’ancienne salle de la Cinémathèque, qui projette désormais ses films dans un cinéma du Capitole rénové, sera ouverte tous les jours. Trois séances seront programmées le week-end et le mercredi, deux les autres jours de la semaine.

Le Cinématographe aura “plusieurs identités”, ont expliqué lundi ses responsables devant la presse. Leur programmation comprendra notamment des avant-premières en présence de cinéastes, mais aussi des reprises de films qui ne seront pas restés longtemps à l’affiche dans les complexes Pathé de la ville. Il y aura aussi des projections pour les enfants et des collaborations avec plusieurs festivals lausannois.

Pour tous les goûts

Après un film en “pré-ouverture” mardi, “Ripples of Life” du Chinois Wei Shujun, le Cinématographe ouvrira officiellement ses portes mercredi avec une avant-première géorgienne, “Blackbird Blackbird Blackberry”, en présence de sa réalisatrice Elene Naveriani.

Pour ses responsables, le Cinématographe doit être “un repère de cinéphiles”, mais sans pour autant se contenter de “films art et essai”. Les programmatrices ont insisté sur leur volonté “d’ouverture”, sur leur désir d’avoir une salle qui puisse mêler “films grand public” et “événements pointus”.

Plusieurs projets viendront s’ajouter ces prochains mois, à l’image de séances dédiées aux plus de 65 ans et d’un cycle thématique durant l’été. La nouvelle équipe aimerait aussi proposer des cours publics de cinéma, dans la lignée de ceux proposés à l’époque par Freddy Buache, le fondateur de la Cinémathèque suisse.

“Nouveau printemps”

L’existence d’autres cinémas indépendants (Zinéma, cinéma de Bellevaux, CityClub à Pully) n’inquiète pas l’équipe du Cinématographe. Selon ses responsables, Lausanne serait même plutôt sous-dotée, en comparaison par exemple avec Genève. “Il y a de place pour tout le monde”, ont-elles répété. Entre leur nouvelle salle et la rénovation du Capitole, elles ont salué “un nouveau printemps cinématographique” dans la capitale vaudoise.

Les quatre programmatrices, qui espèrent à terme se dégager un salaire, sont épaulées par une équipe de treize bénévoles. Le budget de fonctionnement du Cinématographe se monte à environ 400’000 francs. Celui-ci ne tient pas compte de la location de la salle, mise à disposition gratuitement par la Ville de Lausanne, propriétaire des lieux.

Du côté des tarifs, le prix normal d’un billet se monte à 15 francs, 10 francs pour les enfants. Un prix “soutien” est aussi proposé à 20 francs.

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