Le parlement grec renvoie l’affaire Novartis devant la justice
(Keystone-ATS) Le parlement grec a mis un terme à l’enquête menée sur les pots-de-vin présumés versés par le groupe pharmaceutique suisse Novartis à des responsables politiques. Il a renvoyé l’affaire devant la justice.
Les législateurs de la coalition au pouvoir ont déclaré qu’une commission parlementaire spéciale n’était pas apte à examiner l’affaire et l’ont renvoyée devant les tribunaux, a indiqué samedi l’agence de presse grecque ANA.
Le Parlement avait été saisi en vertu de la constitution grecque, après que des noms d’anciens chefs du gouvernement et ministres eurent été cités pendant l’instruction. Parmi ces responsables, désignés par des témoins protégés dans une enquête pour l’essentiel américaine, figurent l’ancien Premier ministre conservateur Antonis Samaras, le commissaire européen aux Migrations Dimitris Avramopoulos et Yannis Stournaras, gouverneur de la Banque de Grèce.
Novartis est soupçonné d’avoir versé entre 2006 et 2015 des pots-de-vin à des responsables politiques et à des médecins pour acquérir une position dominante sur le marché grec et écouler des médicaments à prix élevés alors même que des alternatives meilleur marché étaient disponibles. Des estimations judiciaires portent à quelque 3 milliards d’euros les pertes pour les caisses publiques grecques.
Ayant déjà payé des millions de dollars aux Etats-Unis, en Chine et en Corée du Sud après sa condamnation dans des affaires de corruption, Novartis a assuré qu’elle coopérait actuellement avec les autorités américaines et grecques dans cette affaire et qu’elle effectuait un audit interne.