Le personnel de l’ONU à Genève mobilisé pour une réforme du système
(Keystone-ATS) Les employés de l’ONU à Genève et dans le monde s’activent pour une réforme de l’organe chargé de décider de leurs conditions, après des coupes récentes. Des centaines de personnes ont demandé mardi au Palais des Nations au secrétaire général de défendre leurs droits.
« Pas de confiance dans la CFPI », la Commission de la fonction publique internationale, ont scandé plusieurs centaines d’employés au terme d’une Assemblée générale extraordinaire. La veille, un débrayage de deux heures avait notamment privé la Conférence de désarmement de traduction et décalé d’une heure un débat au Conseil des droits de l’homme auquel participait le Haut commissaire Zeid Raad al-Hussein.
Les fonctionnaires internationaux à Genève ont protesté à plusieurs reprises contre les coupes prévues de 5,1% de leurs rémunérations, malgré un compromis trouvé l’année dernière avec l’organe établi à New York sur une réduction de 3%. Ils contestent une décision prise en s’appuyant sur une adaptation controversée du coût de la vie dans la région.
Négociations collectives exigées
Mais désormais, ils ne luttent pas uniquement pour leurs salaires. « Nous voulons une réforme du système et des négociations collectives », a affirmé à l’ats la présidente du syndicat des employés de l’Organisation internationale du travail (OIT).
Des actions ont eu lieu également à New York et dans plusieurs villes où l’ONU est établie comme Tokyo où les rémunérations sont diminuées de 25%.
Selon la responsable syndicale, « si le secrétaire général Antonio Guterres veut une vraie réforme de l’ONU, il doit oeuvrer pour une réforme des organes techniques ». Notamment de la CFPI considérée comme peu claire. « On défend les droits fondamentaux des travailleurs dans le monde, mais on ne les applique pas ici », déplore-t-elle.
Motion mondiale en préparation
Dans une résolution, les employés présents à Genève exigent une évaluation de la structure de la CFPI, contre laquelle une motion mondiale de défiance est en préparation, et demandent aux organisations de suspendre leur collaboration avec elle. Ils réclament aussi un report des décisions prises sur les coupes des rémunérations.
Ils sont favorables à un mécanisme qui rassemblerait la CFPI, les employés et les gouvernements. Des procédures légales pourraient également être prises.