Le photographe Erling Mandelmann est décédé
(Keystone-ATS) Le photographe lausannois d’origine danoise Erling Mandelmann est décédé dimanche à l’âge de 82 ans. Il est notamment l’auteur de plus de 500 portraits de célébrités, parmi lesquelles Béjart, Brassens, Chaplin, Audrey Hepburn, Johnny ou encore Oskar Kokoschka.
Après une formation commerciale, Erling Mandelmann commence la photographie à l’âge de 23 ans. D’abord autodidacte, il suit un stage de 18 mois chez un photographe réputé de Copenhague, puis, en 1963, un cours de perfectionnement à l’Ecole des arts et métiers à Vevey. Il reste en Suisse.
A Lausanne, Erling Mandelmann se lance dans la photo de reportage. Il travaille avec des hebdomadaires et magazines en Suisse (Construire) et à l’étranger (Libération, le Monde, le Nouvel Observateur notamment) et assure de nombreuses missions pour les organisations internationales, en particulier l’OMS.
Son intérêt pour le social l’amène à travailler bénévolement pour des ONG telles que Caritas et Amnesty International. Il collabore également à des revues d’architecture internationales, sans oublier de multiples reportages pour les guides de voyage Berlitz. Ses archives sont déposées au Musée Historique de Lausanne.
Portraits en situation
« C’était un photographe très éclectique. Il s’est affirmé comme un grand de la photo et du journalisme. Sa vocation, c’était le portrait en situation, pas en studio », raconte Christian Campiche, fondateur du journal en ligne « La Méduse », auquel Erling Mandelmann collaborait depuis plusieurs années.
« J’en étais très fier, car c’est un grand photographe, quelqu’un qui a croisé tout ce que la planète lémanique compte de personnalités dans la seconde moitié du 20e siècle », a ajouté le journaliste. Personne très abordable, avec beaucoup d’humour, il avait aussi le souci de l’autre, du quotidien, du pittoresque, de l’insolite.