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Le protectionnisme n’est pas la solution, selon Angela Merkel

Pour Angela Merkel, il est nécessaire de tirer les leçons de l'histoire. KEYSTONE/AP/MARKUS SCHREIBER sda-ats

(Keystone-ATS) Le protectionnisme n’est pas la solution, a défendu Angela Merkel dans son allocution prononcée mercredi au Forum économique mondial (WEF) à Davos. Selon la chancelière allemande, le multilatéralisme est actuellement en danger.

« Avons-nous appris les leçons de l’histoire du XXe siècle? », s’interroge Angela Merkel. A ses yeux, la réponse ne saurait être le protectionnisme. « Il nous faut chercher les voies du multilatéralisme, plutôt que des mesures protectionnistes qui ne mènent à rien ».

Selon elle, un grand nombre de problèmes ne peuvent être résolus que par la coopération. S’exprimant sur le Brexit, la chancelière allemande a souligné que la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne a également eu des effets positifs.

« Il est regrettable que les Britanniques aient choisi de quitter l’UE, mais cela nous a encouragés à nous concentrer sur les grands problèmes. L’élection d’Emmanuel Macron en France a également contribué à donner un nouvel élan », a-t-elle constaté.

L’Europe en vedette

La chancelière allemande et le président français sont les vedettes du WEF ce mercredi. Emmanuel Macron a déjà conquis certains participants, alors qu’Angela Merkel est considérée comme affaiblie sur la scène internationale, occupée à constituer un gouvernement.

L’Europe a cette année une opportunité de se relancer, a affirmé pour sa part le chef du gouvernement italien Paolo Gentiloni. « Nous avons une chance sans précédent de relancer l’UE. Ceux qui ont parié sur une crise définitive de l’Europe ont perdu », a-t-il relevé dans son discours.

Paolo Gentiloni a lui aussi appelé à ne pas céder au protectionnisme. « Notre histoire, nos racines ne sont pas synonymes de protectionnisme. Nous donnerons toujours la primauté au dialogue », a-t-il martelé.

Relancer l’Europe politique

Le dirigeant italien n’a pas caché ses divergences avec la politique de Donald Trump, qui doit arriver jeudi à Davos. « Je pense que c’est un désir légitime des dirigeants politiques de protéger leurs citoyens, leurs entreprises et leur économie, mais il y a une limite », a-t-il déclaré.

« Notre rôle n’est pas de commenter ce que dit le président américain. Lorsque nos intérêts sont en jeu, nous faisons part de nos divergences ». Paolo Gentiloni a appelé à ne pas démanteler le cadre international et ses accords commerciaux.

Au-delà des déclarations de Donald Trump, le premier ministre de la troisième puissance économique de la zone euro plaide pour la relance de l’Europe politique au niveau international. L’Europe a un énorme pouvoir commercial, mais n’a pas une position politique suffisamment forte, estime le dirigeant transalpin. « C’est notre devoir pour les mois à venir », a-t-il conclu.

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