Le smartphone de plus en plus utilisé pour payer dans les commerces
(Keystone-ATS) Le paiement par smartphone progresse dans le commerce de détail suisse. Selon une étude du cabinet de conseil Deloitte, 17% des consommateurs règlent occasionnellement leurs achats par ce biais et moins de 1% systématiquement.
Environ 14% des sondés indiquent par ailleurs probablement vouloir payer par smartphone dans les 12 prochains mois, relève Deloitte dans un communiqué publié jeudi. Parmi les utilisateurs actuels, près des trois quarts (73%) utilisent des applications de prestataires tiers comme Apple Pay ou Twint et 46% les applications de paiement de marques ou d’entreprises spécifiques.
Dans le détail, 54% ont exclusivement recours à ces prestataires tiers, 27% ont recours à l’application du détaillant et 19% utilisent les deux. Avec 40% d’utilisateurs, Twint a actuellement une longueur d’avance sur Apple Pay (33%).
En 2000, 75% du chiffre d’affaires dans les points de vente physiques en Suisse était réalisé en espèces. En 2016, ce chiffre n’était que d’à peine 50%. Même si le consommateur suisse paie encore beaucoup plus en espèces qu’aux Etats-Unis ou en Suède, la tendance vers les moyens de paiement numériques est la même, constate Deloitte.
Caisses automatiques appréciées
L’étude du cabinet de conseil montre par ailleurs que la majorité des Suisses apprécient de scanner leurs produits eux-mêmes et de régler leurs achats aux caisses automatiques. Ainsi, 69% des consommateurs helvétiques utilisent déjà ce système pour leurs achats alimentaires.
Ils sont 21% à les utiliser systématiquement au supermarché, 26% une fois sur deux et 22% de temps en temps. « Les clients apprécient de pouvoir définir eux-mêmes le processus de paiement. Ils ont également l’impression de gagner du temps, ce qui n’est en réalité pas toujours le cas », explique Karine Szegedi, associée chez Deloitte.
Pour les détaillants, ce système de caisses améliore la satisfaction de la clientèle, optimise l’utilisation de la surface et réduit les coûts. « Cependant, il y a encore des progrès à faire en termes de convivialité, de sécurité et de requalification des collaborateurs, qui doivent de plus en plus assumer des fonctions de conseil et de service client », résume Mme Szegedi.
Pour son enquête, Deloitte a réalisé des entretiens individuels avec des représentants d’acteurs du commerce de détail en Suisse. Par ailleurs, un sondage en ligne représentatif a été mené en août dernier auprès de 1000 personnes résidant en Suisse.