Le stade de Herzog et de Meuron à Pékin devient parc d’attractions
(Keystone-ATS) Pékin – Oeuvre des architectes suisses Herzog et de Meuron, le stade olympique de Pékin surnommé « Nid d’oiseau » abrite pour deux mois un parc d’attractions hivernales. Cela suscite la grogne des militants écologistes, a rapporté le quotidien Beijing Daily.
Dix canons à neige ont transformé le lieu en plaine immaculée de plus de 5000 m2. Le « Nid d’oiseau » accueille la « Saison joyeuse de la neige et de la glace ». Pour 180 yuans (27 francs), les visiteurs pourront pratiquer dès samedi le patinage, le ski, le snowboard et assister à des courses de traîneaux.
Près de 16’000 mètres cubes d’eau ont été nécessaires. Les écologistes dénoncent ce gaspillage dans une ville qui souffre de pénurie d’eau. « Cela n’envoie pas un message positif quand la Chine doit faire face aux problèmes du climat et de l’énergie », a jugé un militant de Greenpeace, Liu Shuang, cité par le journal.
Il s’agit d’un des premiers événements commerciaux organisé dans le stade, placé sous gestion étatique depuis août afin de réduire les pertes financières. Les frais annuels d’exploitation s’élèvent à 70 millions de yuans (10,5 millions de francs), selon des médias chinois.
L’accès du stade aux visiteurs est payant. Près de 50’000 personnes s’y pressaient chaque jour après les jeux Olympiques de 2008. Ils ne sont plus que quelques milliers actuellement.