Le voyagiste TUI optimiste malgré une perte colossale en 2020
(Keystone-ATS) Le numéro un mondial du tourisme TUI a affiché jeudi son optimisme pour 2021, malgré une perte de plus de 3 milliards d’euros cette année en raison de la pandémie de Covid-19, qui a mis à l’arrêt ses activités.
« La pandémie n’est pas terminée, mais il y a de la lumière au bout du tunnel, et les perspectives pour le tourisme et TUI sont bonnes », a affirmé le voyagiste allemand dans un communiqué.
Au terme de son exercice annuel 2019/2020, clôturé le 30 septembre dernier, TUI fait état d’une perte nette part du groupe de 3,1 milliards d’euros (3,3 milliards de francs), après un gain de 416,4 millions d’euros l’an passé.
L’activité du voyagiste a considérablement reculé, avec une perte opérationnelle ajustée (Ebit) de 3 milliards d’euros, et un chiffre d’affaires en baisse de 58%.
Hôtels, charters, croisières qui constituent le coeur de métier du groupe allemand sont quasiment à l’arrêt depuis le début de la crise sanitaire qui a mis à genoux le secteur du tourisme.
Et la légère reprise entamée cet été a été stoppée en plein vol par la seconde vague épidémique.
TUI s’attend malgré tout à un redécollage de son activité en 2021, grâce à la levée des restrictions à l’activité touristique mondiale, à la faveur des vaccins contre le Covid-19.
« 2021 sera une année de transition, et nous atteindrons notre niveau d’avant le coronavirus en 2022 », estime le groupe allemand.
L’entreprise a par ailleurs sécurisé 2,5 milliards d’euros en cash, grâce au déblocage début décembre d’un plan de soutien public/privé de 1,8 milliard d’euros.
Ce plan contient une participation de l’Etat allemand de 700 millions d’euros sans droit de vote à son capital, dont une partie pourrait être convertie en actions.
Reste que la crise du Covid-19 devrait peser durablement sur le groupe: TUI a entamé en mai un vaste plan de restructuration, prévoyant la suppression de 8.000 postes dans le monde et de 20% de sa flotte d’avions.
« Les mesures rapides de diminution des coûts et de sécurisation de liquidités sont importantes pour l’entreprise », a justifié le PDG du groupe, Fritz Joussen, cité dans un communiqué.
Sur un an, l’entreprise, déjà en difficulté avant la crise, a vu sa masse salariale fondre de 30%, passant de 71.000 à 48.000 personnes dans le monde.