Les bougies de Dimitri
Ce lundi, Dimitri souffle ses 65 bougies. Et en cette année 2000, le clown de Verscio cumule les anniversaires: les 40 ans de sa carrière, les 30 ans de son théâtre et les 25 ans de son école!
A l’âge de sept ans, le petit Dimitri, qui vit alors à Ascona, sur les rives du Lac Majeur, découvre le clown Andreff. Il est fasciné par les rires qui répondent à l’artiste et rêve de devenir clown lui-même. Mais comme, à l’époque, il n’y a pas d’école en Suisse pour se former à ce drôle de métier, Dimitri apprendra la profession de potier-céramiste à Berne.
Mais la scène continue de l’appeler. Parallèlement, il suit donc des cours de ballet, d’acrobatie, de musique, de théâtre… et entre finalement dans la troupe du roi des mimes, Marcel Marceau.
Alors que les clowns sont en principe associés à l’univers du cirque, il sera véritablement novateur en se présentant dans les théâtres. Son premier «one man show», il le joue en 1959, dans un théâtre de marionnettes d’Ascona. Première escale d’une carrière qui ne s’est jamais interrompue et qui le mènera sur les planches d’innombrables salles, en Suisse comme à l’étranger. Dimitri se produira également sous chapiteau: il a notamment participé à trois tournées du Cirque Knie.
Il y a 30 ans, Dimitri et sa femme Gunda ouvrent leur propre théâtre à Verscio, au-dessus de Locarno, et, cinq ans plus tard, le couple lui adjoint une école, la «Scuola Teatro Dimitri», où l’on apprend l’acrobatie, la danse, le mime et la pantomime. Si le théâtre connaît aujourd’hui quelques difficultés financières, l’école se porte bien. Elle devrait prochainement être reconnue par l’Association des écoles professionnelles tessinoises. Nouveauté: le 5 août dernier, toujours à Verscio, Dimitri a inauguré son «Museo comico», musée du comique, avec l’aide du célèbre muséographe Harald Szeeman.
A côté de tout cela, Dimitri peint et sculpte, comme le faisait son père. Son sujet de prédilection: les éléphants. «L’éléphant est bon et sage. C’est un animal pacifique. Et malgré sa taille gigantesque, il est très délicat, très sensible. Rien qu’en le regardant, on ressent de la force, et de la confiance», s’enthousiasme Dimitri. On pourrait ajouter à cela que les éléphants ont une longévité extraordinaire. Parions que Dimitri saura s’en inspirer…
Bernard Léchot
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