Les incendies ont dégradé des sites rupestres en Bolivie
(Keystone-ATS) Les incendies qui ont dévasté plus de 1,2 million d’hectares depuis le début de l’année en Bolivie ont endommagé des sites d’art rupestre dans l’est du pays. « Nous pensons que les dégâts sont importants », a déclaré mardi un archéologue du gouvernement de Santa Cruz.
Selon le spécialiste, « la suie a recouvert les peintures d’une couche noire et des pierres se sont brisées. Certaines se sont même effondrées sous l’effet de la chaleur » dans plusieurs sites autour de la ville de Roboré.
Les dégâts seront connus avec précision après les travaux d’une mission technique qui sera envoyée sur les lieux dès que les incendies seront totalement maîtrisés, a-t-il ajouté.
85% des feux sous contrôle
La localité de Roboré, située à 1300 km de La Paz, a été reconnue en 2017 comme « capitale départementale de l’art rupestre ». Des recherches scientifiques ont établi que plusieurs groupes humains y ont vécu entre 1500 et 1100 avant Jésus-Christ.
Le ministère bolivien de la culture a également mis en garde contre les dangers encourus par les missions jésuites de Chiquitos, classées au patrimoine mondial de l’humanité en 1990 et situées dans le nord du pays, également en proie aux incendies. Ces sites « n’ont pas encore été touchés », mais ils « courent un danger », a indiqué le ministère.
Les pompiers sont toujours à pied d’oeuvre pour lutter contre les feux, en particulier dans le département de Santa Cruz. Le gouvernement a annoncé la semaine dernière que 85% des feux étaient sous contrôle.
Plus grand arbre pas menacé
Le « plus grand » arbre d’Amazonie, qui mesure 88 mètres, n’est, en revanche, pas menacé par les feux. Situé dans le nord du Brésil, dans un « sanctuaire » d’arbres géants, à la frontière entre les Etats du Para et d’Amapa, l’arbre de l’espèce Dinizia excelsa, a une circonférence de 5,5 mètres.
En raison de sa localisation à l’intérieur de la forêt, le géant n’est pas menacé par les feux liés à la déforestation, a précisé mardi un responsable du secrétariat d’Etat à la science et technologie de l’Etat d’Amapa (Setec).
Selon l’institut national brésilien de recherche spatiale (INPE), entre le début janvier et le 2 septembre, 93’175 départs de feu ont été recensés au Brésil – un record depuis 2010 – dont près de 52% en Amazonie.