Les pompiers australiens font face à des conditions extrêmes
(Keystone-ATS) Les pompiers australiens affrontaient mercredi des vents secs et chauds, des températures en hausse et des risques de foudre. Un cocktail explosif qui accroît la dangerosité des incendies sévissant dans le sud-est du pays depuis la semaine dernière.
Au 7e jour de ces gigantesques brasiers en Nouvelle-Galles du Sud, l’Etat où se trouve Sydney, au moins 65 feux continuaient de faire rage, dont 18 non maîtrisés.
Cet Etat connaît une situation d’urgence sans précédent en près d’un demi-siècle, en raison de la sécheresse et de températures anormalement élevées.
« Lors de journées comme celle-ci, chaque minute compte », a déclaré le chef des services de lutte contre le feu en Nouvelle-Galles du Sud, Shane Fitzsimmons.
Montagnes bleues
Les efforts se concentrent une nouvelle fois sur la région des Montagnes Bleues, une chaîne située à une centaine de km à l’ouest de Sydney, haut-lieu touristique parsemée de bourgades, dont la population totalise quelque 75.000 personnes.
Des feux se sont également déclarés au nord de Sydney, à Minmi, près de Newcastle, qui ont causé la fermeture de l’autoroute entre Sydney et Newcastle. Un autre incendie a démarré au nord-ouest de la plus grande ville du pays et les vents rendaient difficile le combat contre les flammes.
Plus de 120’000 hectares détruits
Dans tout l’Etat, les flammes ont détruit plus de 120’000 hectares et réduit en cendres 200 habitations. Le bilan humain reste limité, avec un seul mort. Sur les recommandations des autorités, les habitants ont fui leurs maisons et se sont réfugiés dans des centres d’évacuation.
Les conditions météo sont « aussi mauvaises que possibles », selon le chef des pompiers: des températures s’approchant de 35 degrés, accompagnées d’un taux très faible d’humidité et des vents qui pourraient atteindre les 100 km à l’heure selon les prévisions météo.
« Nous devons nous battre contre quelque chose comme 1600 km de périmètre de feux. Ces incendies sont tous actifs, avec plus ou moins de violence », selon le dirigeant des pompiers.
Pour contrôler ces brasiers et les empêcher de progresser vers les zones habitées, les pompiers pratiquent la technique du brûlage: mettre le feu à des terrains de broussaille, de manière contrôlée, afin de supprimer le combustible qui nourrit les incendies.