Les salariés d’EDF protestent contre la fermeture de Fessenheim
(Keystone-ATS) Des salariés du groupe français EDF ont protesté mercredi près de Paris contre la fermeture programmée de la centrale de Fessenheim, dans le Haut-Rhin, près de Bâle. Pour les syndicats, il s’agit « d’un non-sens ».
Portant des T-shirts noirs frappés des mots « On ne veut pas faire partie des 2200 emplois sacrifiés », quelque 250 salariés, dont une centaine venue directement de Fessenheim, s’étaient rassemblés devant le siège du comité central d’entreprise à Levallois-Perret, en banlieue parisienne.
Une réunion y était convoquée mercredi pour examiner le dossier de la fermeture de la centrale, la doyenne du parc nucléaire français, dont la date d’extinction a été fixée à l’horizon 2018. Cette centrale est en activité depuis 1977 et sa fermeture est réclamée par les Verts ainsi que par les riverains suisses et allemands.
Les quatre syndicats représentatifs chez EDF avaient tous déposé un préavis de grève pour protester contre cette décision. A Fessenheim, les syndicats ont annoncé 82% de grévistes. La direction d’EDF a, elle, recensé 8,6% de grévistes dans l’ensemble de la France.
Rentable et fonctionnelle
« Cette bataille, on va la gagner. Fessenheim ne fermera pas », a lancé Philippe Page Le Mérour, du syndicat CGT, car « c’est une stupidité de vouloir fermer une usine rentable et qui fonctionne ».
Les élus du comité central d’entreprise ont voté à l’unanimité une résolution demandant une expertise et trois cabinets ont été mandatés pour la mener. L’Etat français, actionnaire à près de 85% d’EDF, et le groupe ont trouvé cet été un accord sur les modalités d’indemnisation d’EDF, portant au minimum sur 400 millions d’euros.