Les Verts choisissent Balthasar Glättli comme nouveau président

(Keystone-ATS) Les Verts ont élu samedi le Zurichois Balthasar Glättli à la présidence de leur parti au cours d’une assemblée des délégués en ligne. Le conseiller national succède à la Bernoise Regula Rytz, qui a atteint la limite de huit ans de son mandat.
Réunis en ligne, 148 délégués ont élu M. Glättli pour deux ans par acclamation à distance, via les micros et les webcams de leur ordinateur.
Dans un message vidéo, le nouveau président, seul candidat, a constaté que « rien ne se passe depuis 30 ans en matière d’écologie ». Une seule chose a changé selon lui, c’est l’urgence. M. Glättli n’a pas promis le succès à ces militants, mais de s’engager de son mieux pour le mouvement vert. « Nous sommes la force politique qui possède les réponses les plus convaincantes pour faire face aux défis de notre jeune siècle ».
Elu en 2011 à la Chambre du peuple, M. Glättli, 48 ans, a présidé son groupe parlementaire de fin 2013 à cette année. L’élu zurichois représente les Verts au sein de la commission des institutions politiques (CIP-N) et au bureau du Conseil national.
Vice-présidence renouvelée
Peu avant le vote, une militante a critiqué le vote par acclamation proposé par la direction des Verts. Elle l’a jugé non démocratique. Elle a cependant renoncé à demander une autre manière de voter.
Florence Brenzikofer (BL), Luzian Franzini (ZG), Oleg Gafner (Jeunes Vert-e-s, VD), Isabelle Pasquier-Eichenberger (GE), Franziska Ryser (SG) et Nicolas Walder (GE) ont été élus, également par acclamation, à la vice-présidence. La Bâloise et le Zougois ont été réélus.
A l’heure de tirer le bilan, Mme Rytz a estimé que tout avait changé en huit ans. En difficulté en 2011, les Verts se sont ouverts « des organisations paysannes aux mouvements cleantech ». La conseillère nationale voit en son successeur « un capitaine expérimenté pour diriger le navire ».
Objectif Conseil fédéral
Les Verts n’ont pas renoncé à leur projet d’avoir un siège au Conseil fédéral, a averti samedi M. Glättli dans la presse, avant son élection. « Nous devons être prêts si quelqu’un se retire du Conseil fédéral, même si je doute qu’il y ait une vacance durant cette législature », a déclaré le nouveau président.
Pour cela, le parti doit « ébaucher plusieurs scénarios, préparer différents candidats », souligne le conseiller national zurichois. S’il affirme ne pas vouloir du poste, il rêve cependant « d’être le président vert qui installera le premier ou plutôt la première conseillère fédérale verte ».