Locarno: Léopard d’or inattendu attribué à Milagros Mumenthaler
(Keystone-ATS) Le Festival du film de Locarno sous la direction d’Olivier Père aime surprendre. Les jurés de l’édition 2011 ont poursuivi sur cette lancée en attribuant un Léopard d’or inattendu à « Abrir puertas y ventanas », une co-production helvético-argentine.
Interrogée par l’ats, la réalisatrice Milagros Mumenthaler s’est montrée surprise que son premier long métrage ait été primé. La dernière fois qu’une production suisse a remporté le prestigieux concours remonte à 2006, avec « Das Fräulein » d’Andrea Staka.
« Abrir puertas y ventanas » (« Ouvrir portes et fenêtres ») raconte l’histoire de trois filles faisant le deuil de leur grand-mère décédée. Maria Canale, qui incarne l’une des soeurs, a obtenu le Léopard d’argent de la meilleure interprétation féminine pour sa prestation.
Le long-métrage traite de manière sensible des peurs et de l’évolution des trois jeunes femmes. La caméra statique demande cependant aussi de la patience au spectateur.
La contribution israélienne « Hashoter » de Nadav Lapid, qui était l’un des favoris, a obtenu le Prix spécial du jury. Le jury du concours international, sous l’égide du producteur portugais Paulo Branco, a distingué le réalisateur japonais Shinji Aoyama par un Léopard d’or spécial.
En visite chez l’ambassadeur
Le Léopard de la meilleure mise en scène va à Adrian Sitaru pour « Din dragoste cu cele mai bune intentii » (« Best Intentions »). L’acteur principal, Bogdan Dumitrache, a obtenu le Léopard d’argent du meilleur acteur.
Dans le 2e concours en importance, dédié aux « Cinéastes du présent », le Léopard d’or est allé à « L’estate di Giacomo » de l’Italien Alessandro Comodin. « L’Ambassadeur & moi » de Jan Czarlewski a obtenu le Pardino d’oro pour le meilleur court métrage helvétique.
Ce choix est surprenant aussi. Dans cette production, Jan Czarlewski visite son père, l’ambassadeur de Pologne en Belgique. Loin d’être spectaculaire, le film est touchant parce que le diplomate exténué n’approuve le projet de son fils qu’à contrecoeur.