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Meeting de Zemmour: mises en examen après l’agression de militants

Les agressions ont eu lieu lors de la première réunion de campagne d'Eric Zemmour à Villepinte. KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON sda-ats

(Keystone-ATS) Deux hommes soupçonnés d’être impliqués dans les violences contre des militants anti-racisme lors de la réunion électorale à Villepinte du candidat à la présidentielle française Eric Zemmour ont été mis en examen. Ils sont accusés de violences volontaires.

L’un des suspects est le chef présumé du groupuscule d’ultradroite les « Zouaves Paris », âgé de 23 ans, et l’autre un jeune homme âgé de 18 ans, a indiqué jeudi le parquet de Bobigny.

Le 5 décembre, lors de la première réunion de campagne de l’extrémiste de droite Eric Zemmour, plusieurs militants de SOS Racisme, qui avaient exhibé des t-shirts « Non au racisme », avaient été agressés à coups de poing et de jets de chaises par des soutiens du polémiste.

L’exploitation des vidéosurveillances et le travail des services d’enquête ont permis d’identifier plusieurs auteurs présumés. Le chef présumé du groupuscule d’ultradroite les « Zouaves Paris » a déjà été condamné à six mois de prison avec sursis en janvier 2019 pour des violences commises lors d’une manifestation des « gilets jaunes » le 1er décembre 2018.

« La justice tranchera »

Eric Zemmour avait déclaré mercredi à propos des Zouaves et des violences ayant marqué sa réunion électorale: « Je ne maîtrise pas tous les gens qui viennent, je [ne] connais pas ces gens. Ils étaient là, pas là. La justice tranchera ».

Le candidat à la présidentielle a cependant estimé que les violences dénoncées étaient « epsilonesques, marginales », en accusant « des gens de SOS racisme » de les avoir « provoquées ».

Onze plaintes ont été déposées par les militants de SOS Racisme sur les douze présents à la réunion électorale. Parmi eux, neuf se sont présentés aux unités médico-judiciaires qui ont délivré des certificats médicaux établissant des interruptions de travail allant de 0 à huit jours, a indiqué le parquet.

Le ministre français de l’intérieur Gérald Darmanin a annoncé dimanche avoir engagé la procédure de dissolution des Zouaves, héritiers du GUD, l’ancien syndicat étudiant d’extrême droite. Les Zouaves Paris (ZVP) ne sont pas constitués en association.

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