Derrière les façades vitrées d’un complexe architectural résolument contemporain, cinq religions affichent leurs spécificités et leur ouverture au dialogue. Une belle histoire, à la fois de portée universelle et totalement ancrée dans la réalité multiculturelle de Berne, capitale à taille humaine de la Suisse.
Ce contenu a été publié sur
Après un début dans la presse régionale (écrite et radio) en Romandie, j’ai rejoint en 2000 Radio Suisse Internationale, à l’époque de la transition dont est née swissinfo.ch. J’écris et je réalise de petites vidéos, principalement sur les sujets scientifiques.
L’idée est née peu après l’horreur du 11 septembre 2001. Brigitta Rotach, théologienne et animatrice d’une émission religieuse à la télévision, rencontre Hartmut Haas, pasteur morave (une branche du protestantisme), qui vient de passer quelques années en Palestine. Avec un imam et un rabbin, le petit groupe conçoit cette utopie d’une maison où les religions pourraient cohabiter et s’entendre.
L’idée prend rapidement corps, d’abord dans une cuisine. Puis de déménagements en locaux provisoires, de travail de conviction en collectes de fonds, l’inscription «Maison des Religions – Dialogue des Cultures» finit par s’étirer en lettres d’or au fronton d’un bâtiment flambant neuf en périphérie de Berne, situé symboliquement à côté du quartier général de la Coopération suisse au développement.
Inaugurée en décembre 2014, la maison abrite les lieux de culte de cinq religions: chrétienne (huit communautés différentes), musulmane, hindoue, bouddhiste et alévie (une foi dérivée de l’islam chiite). Pourquoi elles et pas les autres? Simplement parce que ce sont celles qui en avaient besoin, dans cette ville aux nombreux immigrés et aux multiples religions, qui avaient leur lieu de culte dans des arrière-cours, des halles industrielles ou des caves
Dans les espaces communs de la nouvelle Maison, on organise rencontres, conférences, animations et projection de films. C’est ici aussi que se trouve le restaurant ayurvédique, la cuisine «100% végétarienne, qui prolonge votre vie», comme le dit le prêtre hindou Sasikumar Tharmalinguam qui officie aux fourneaux.
Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.
En savoir plus
Plus
Havres de paix dans le tumulte de la ville
Ce contenu a été publié sur
(Photos: Ester Unterfinger, swissinfo.ch)
Les petites religions en Suisse dans l’ombre de l’islam
Ce contenu a été publié sur
Qu’il s’agisse d’école, de lieux publics ou de cadre de travail, l’islam monopolise les débats sur les religions et sur l’intégration des étrangers en général. Le port du voile islamique, les salles de prière dans les établissements éducatifs, la pratique du ramadan et les zones réservées aux musulmans dans les cimetières sont des thèmes récurrents,…
Ce contenu a été publié sur
Du bout de sa spatule, l’artiste rectifie l’arrondi de l’épaule de Ganesh. Le petit dieu à tête d’éléphant est assis sur un genou de Shiva, une des divinités majeures du panthéon hindou. Au bas de l’échafaudage, un ouvrier prépare son mortier, couvrant du bruit de sa machine la voix de la chanteuse tamoule qui vocalise…
Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !
Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.