Kenneth Villiers et Raymond Massey, Things to Come, Grande-Bretagne 1936.
Collection Cinémathèque Suisse
Gloria Swanson, The Love of Sunya, États-Unis 1927.
Museum für Gestaltung Zürich, Kunstgewerbesammlung
Tailleur en piqué et velours pour la fabrique de textiles Stoffel, 1955.
Museum für Gestaltung Zürich, Kunstgewerbesammlung
Anthony Quinn et Ingrid Bergman, La Visite, Italie/Allemagne 1964.
Collection Cinémathèque Suisse
Shirley Temple, Curly Top, États-Unis 1935.
Collection Cinémathèque Suisse
Jean Simmons, Désirée, États-Unis 1954.
Collection Cinéma- thèque Suisse
Esquisse de costume pour un film de la Twentieth Century Fox, dont l’histoire n’a pas retenu le nom, 1943.
Collection Cinémathèque Suisse
Madge Elliott et Edna Best, Cendrillon, au Coliseum Theatre de Londres, 1936.
Museum für Gestaltung Zürich, Kunstgewerbesammlung
Défilé de l’industrie textile suisse à l’Exposition nationale de 1939.
Collection Cinémathèque Suisse
Salon de première classe dans un DC-8 de Swissair, 1960.
ETH-Bibliothek Zürich, Bildarchiv/Stiftung Luftbild Schweiz
Uniforme des hôtesses de l’air de Swissair, 1966.
Eth-Bibliothek Zürich, Bildarchiv/Luftbild Schweiz
Linda Darnell, Forever Amber, États-Unis 1947.
Collection Cinémathèque Suisse
Entre les années 1920 et 1960, il a habillé les plus grandes stars du cinéma, mais aussi du théâtre et de la comédie musicale. Le Suisse René Hubert a aussi contribué à faire de Swissair une icône. Pour le première fois, Zurich lui consacre une exposition.
C’est une femme qui est à l’origine de sa carrière internationale: Gloria Swanson, une des gloires d’Hollywood à l’époque du muet. En 1921, elle tourne un film à Paris, et elle veut les plus beaux costumes. L’heure de René Hubert a sonné. Le natif de Frauenfeld, en Suisse orientale, vit dans la capitale française, après y avoir suivi l’École des Beaux-Arts et personne ne sait faire des costumes de Music-Hall plus glamour que lui.
La star est enthousiasmée. «Gloria Swanson m’a engagé comme créateur personnel à New York», racontera-t-il des décennies plus tard à la télévision suisse. Créateur, cela veut dire qu’il dessine et réalise tous ses vêtements, pour le théâtre, le cinéma et aussi pour sa garde-robe privée.
René Hubert dans son atelier à la Paramount Pictures, 1932.
Collection Cinémathèque Suisse
Et il ne va pas en rester là. René Hubert habille bientôt des actrices de légende comme Jean Simmons, Marlene Dietrich, Ingrid Bergmann, ou Shirley Temple, la première enfant star à connaître une renommée internationale. «Son style, c’était l’opulence», raconte l’historien du cinéma Andres Janser, curateur de l’exposition René Hubert au Museum für Gestaltung de Zurich.
René Hubert possédait une manière virtuose de combiner les tissus. Matériaux mats et pierres étincelantes, le tout en couches successives. Un art qui lui venait notamment de sa formation initiale dans la broderie à St-Gall. «Il comprenait le potentiel des étoffes, et la manière de les mettre en valeur en les combinant».
Le succès ne se fait pas attendre: il est très demandé et travaille rapidement des deux côtés de l’Atlantique. Ses costumes lui valent deux nominations aux Oscars, en 1954 pour Désirée et dix ans plus tard pour La Visite.
Il n’oublie pas pour autant la Suisse: à l’Exposition nationale de 1939, il met magnifiquement en scène le «Modetheater», vitrine de l’industrie textile helvétique.
Dans les années 1950, il rentre au pays, à Zurich. En tant qu’homosexuel, il se sent de plus en plus menacé dans l’Amérique de l’ère McCarthy.
Esquisses pour l’uniforme des hôtesses de l’air de Swissair, 1965.
Museum für Ge- staltung Zürich, Grafiksammlung
C’est là que commence son engagement pour la compagnie aérienne nationale. Swissair cherche quelqu’un pour tourner la page des uniformes au look militaire. Selon la rumeur, c’est un pilote féru de cinéma qui aurait recommandé René Hubert.
Il réinvente non seulement les uniformes, en les allégeant, mais aussi l’identité de la compagnie. «Il a défini la nuance de bleu qui est rapidement devenue mondialement connue comme le ‘bleu Swissair’, et qui a fait partie de l’image de marque de la compagnie», explique Andres Janser.
Le costumier des stars finira sa vie retiré à Zurich. Après sa mort, c’est un voisin qui sauve son héritage de la poubelle. C’est ainsi que nous sont parvenus ses esquisses, ses photos de films et même quelques costumes originaux.
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