Neuchâtel: échec des négociations pour l’hôpital de la Providence
(Keystone-ATS) L’impasse est totale dans le conflit à l’hôpital neuchâtelois de la Providence. Les négociations entre les syndicats et la direction de l’hôpital sous la médiation du Conseil d’Etat ont échoué mardi. Les syndicats ont refusé de signer le protocole d’accord de l’Etat.
« Nous regrettons l’échec des négociations », a déclaré le président du Conseil d’Etat neuchâtelois Philippe Gnaegi. « Lundi, je croyais que nous avions un accord où chaque partie sortait la tête haute », a ajouté le ministre.
Réuni au complet, le gouvernement neuchâtelois s’est dit surpris après la décision des syndicats de refuser de signer le protocole d’accord qu’il a élaboré pour mettre fin au conflit. Il a relevé que la direction de l’hôpital de la Providence avait accepté ses propositions.
Les négociations avaient débouché sur l’élaboration d’un protocole d’accord que les représentants des parties ont accepté de soumettre à leurs organes respectifs. « Celui-ci a malheureusement été refusé par l’assemblée des grévistes, rendant définitivement impossible toute solution négociée à ce conflit », a relevé le gouvernement.
Colère des syndicats
Les syndicats ne veulent pas être accusés d’avoir fait capoter les négociations. « Aucune des propositions syndicales n’a été acceptée par le Conseil d’Etat neuchâtelois qui s’est fait l’avocat de l’une des deux parties », a ainsi dénoncé Yves Mugny, secrétaire central SSP-VPOP. La grève va donc se poursuivre.
Pour les syndicalistes et les grévistes, le gouvernement n’a pas joué son rôle de médiateur. Ils l’accusent au passage d’avoir favorisé l’hôpital de la Providence.
Pour les syndicats comme pour les grévistes, il ne peut pas y avoir deux conventions collectives de travail dans le domaine de la santé à partir de 2015: une CCT santé 21 pour le canton et une autre CCT qui s’appliquerait à l’hôpital de la Providence s’il était repris par le groupe de cliniques privées Genolier (GSMN).
Pour la direction de l’hôpital de la Providence, les choses sont désormais claires. « Les syndicats ne défendent plus ni l’intérêt des emplois, menacés par un renoncement de GSMN ni celui des syndiqués licenciés dont la Providence était prête à favoriser la réintégration ».