Nouveau meurtre d’un journaliste au Mexique, le 11e en 2017
(Keystone-ATS) Un reporter photographe mexicain a été tué dans l’Etat de San Luis Potosi (nord), a annoncé vendredi le gouvernement. Cela porte à 11 le nombre de journalistes victimes de meurtre au Mexique en 2017.
Le gouvernement « regrette profondément le meurtre du journaliste de San Luis Potosi, Edgar Daniel Esqueda » et exige « une enquête rapide et efficace pour trouver les responsables de ce crime », selon le communiqué.
Selon les médias et journalistes locaux, M. Esqueda, qui travaillait pour des sites en ligne, aurait été sorti de chez lui jeudi par des hommes se présentant comme des policiers. Son corps aurait ensuite été retrouvé vendredi, attaché et avec des signes de torture, à proximité de l’aéroport de San Luis Potosi, la capitale de l’Etat éponyme.
D’après le parquet, aucun des agents sous ses ordres n’a détenu le photographe jeudi.
Un des pays les plus dangereux
Un mécanisme de protection des journalistes a été mis en place par le gouvernement mexicain. Les protections proposées vont d’un simple « bouton de panique » à des véhicules blindés et gardes du corps. Il n’était pas clair dans l’immédiat si M. Esqueda bénéficiait ou non de ce dispositif.
Neuf autres journalistes mexicains – dont un collaborateur de l’AFP – et un cameraman hondurien qui s’était réfugié au Mexique ont déjà été tués depuis le début de l’année.
Le Mexique est considéré comme un des pays les plus dangereux au monde pour la presse, avec plus de 100 reporters tués depuis 2000, selon les associations de défense de la liberté d’expression. Elles dénoncent le fait que 90% de ces crimes restent impunis.
Les attaques se sont multipliées depuis 2006 et l’offensive lancée par le gouvernement contre le narcotrafic. Un pic a été atteint en 2016 avec 11 homicides.